La co-enzyme Q10 ou ubiquinone est une molécule chimique présente dans la paroi cellulaire de presque toutes les cellules de notre corps. Cette molécule joue un rôle dans la production d’énergie (1).
La co-enzyme Q10 est parfois employée comme complément alimentaire en raison de ses propriétés antioxydantes et de ses potentiels effets anti-inflammatoires. Elle est également parfois utilisée pour prévenir ou traiter les affections suivantes :
Quatre méta-analyses ont étudié l’efficacité de la co-enzyme Q10 dans le cadre du traitement du cancer et de la gestion des effets secondaires (6-9). Toutefois, les études intégrées dans ces synthèses sont de faible qualité et présentent de grandes différences ce qui limite leur valeur scientifique.
Une petite étude a examiné l’effet de la co-enzyme Q10 dans la prévention de la récidive du cancer.
D’autres études ont examiné l’effet des compléments de co-enzyme Q10 sur les taux de PSA dans le cancer de la prostate, mais les résultats sont contradictoires (11, 12).
À l’heure actuelle, il n’existe donc aucune preuve que la co-enzyme Q10 aide à guérir le cancer.
Certaines études ont cherché à savoir si la co-enzyme Q10 pouvait diminuer les effets secondaires de la radiothérapie ou de la chimiothérapie, comme la fatigue ou l’inflammation.
À l’heure actuelle, les preuves sont insuffisantes pour affirmer que la co-enzyme Q10 aide à lutter contre les effets secondaires du cancer et de ses traitements.
À ce jour, aucune étude bien conçue n’a examiné l’utilisation de la co-enzyme Q10 dans la prévention du cancer.
La co-enzyme Q10 est généralement reconnue comme sûre.
Les effets secondaires du Q10 sont rares, mais des nausées, des diarrhées et une perte d’appétit peuvent survenir (17). Les compléments alimentaires contenant de la co-enzyme Q10 sont également reconnus comme sûrs, avec des doses maximales allant jusqu’à 1 200 mg par jour (18, 19).
Du fait de ses propriétés antioxydantes, le Q10 pourrait théoriquement diminuer l’efficacité des traitements oxydants, tels que la radiothérapie, le cyclophosphamide, le dacarbazine, les dérivés du platine, les anthracyclines, et les antibiotiques antitumoraux comme la bléomycine et la mitomycine. Cependant, entre la théorie et la pratique, il y a une marge. À ce jour, il n’y a pas de preuve que cela soit cliniquement pertinent.
Vous utilisez la co-enzyme Q10 (ou d’autres antioxydants) en association avec la chimiothérapie pour le cancer du sein ? Mieux vaut être prudent. Une petite étude a constaté une légère augmentation du risque de rechute (20). Toutefois, cette question doit être examinée de manière plus approfondie dans le cadre d’études bien conçues de grande envergure avant de pouvoir tirer des conclusions.
Théoriquement, il pourrait y avoir des interactions entre les compléments alimentaires contenant de la co-enzyme Q10 et les médicaments anticoagulants, mais ça n’a pas pu être confirmé par une étude de faible envergure (21). En outre, la prise de coenzyme Q10 pourrait interagir avec l’insuline (22). Utilisez-la avec prudence et veillez à signaler à votre médecin toute utilisation combinée avec d’autres médicaments.