L’aloe vera est une plante originaire d’Afrique qui peut se cultiver à l’intérieur. Elle ressemble à un cactus. Ses feuilles épaisses contiennent un gel.
D’anciennes tablettes d’argile datant de plus de 4 000 ans mentionnent déjà l’aloe vera comme plante médicinale. Dans l’Égypte et la Grèce antique, la plante était utilisée pour soigner plusieurs problèmes de peau ainsi que les maux d’estomac. L’aloe vera possède plusieurs propriétés. Il a des effets hydratants et antibactériens. On lui attribue également des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires (2).
Dans l’industrie moderne, l’aloe vera est utilisé dans les shampooings, les pommades, les gels capillaires et le maquillage. Les feuilles d’aloe vera contiennent plus de 200 composés chimiques. Il n’est donc pas facile d’en étudier les avantages et les inconvénients pour la santé (3).
L’application potentielle de l’aloe vera dans le traitement du cancer se situe principalement dans le traitement des effets secondaires de la radiothérapie. Le gel d’aloe vera pourrait être utilisé pour le traitement des problèmes de peau et des inflammations de la muqueuse buccale causés par les rayons.
Un grand nombre d’études ont été menées en laboratoire et sur des animaux (4), mais il existe aussi plusieurs études sur l’effet de l’aloe vera chez des patients (4-10). Une étude a montré que, chez les personnes atteintes de tumeurs avancées pour lesquelles aucune autre thérapie n’était disponible, la prise d’aloe vera par voie orale, en association avec une chimiothérapie ou de la mélatonine, pourrait stabiliser le cancer (11). Cependant, cette étude de 2009 est de très faible qualité. Elle est donc peu fiable. Davantage d’études sont nécessaires pour confirmer cet effet.
Selon certaines études limitées, l’aloe vera pourrait atténuer les effets secondaires des traitements par radiothérapie.
Un certain nombre d’études ont vérifié si le gel d’aloe vera pouvait prévenir la fibrose buccale sous-muqueuse et d’autres inflammations de la muqueuse buccale (26, 32-39). La fibrose buccale sous-muqueuse est une affection potentiellement maligne de la muqueuse buccale. Il semble que l’aloe vera soulage, mais ne prévient pas, les symptômes tels que la sensation de brûlure. Par ailleurs, les recherches actuelles présentent plusieurs limites et ne sont donc pas considérées comme fiables.
Lorsque le gel d’aloe vera est utilisé localement, des réactions allergiques peuvent se produire ou les plaies profondes peuvent cicatriser plus lentement (4).
La prise orale de préparations à base d’aloe vera peut entraîner :
L’extrait d’aloe vera à partir de feuilles entières aurait un effet cancérigène chez les rats. Il a été classé comme cancérigène possible pour l’humain (groupe 2B) par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) (1).
À ce jour, il n’existe aucune preuve d’effets indésirables de l’aloe vera dans les traitements anticancéreux.