Le thé vert et le thé noir proviennent de la même plante, Camellia sinensis, qui pousse principalement en Asie et au Moyen-Orient.
La différence de couleur entre le thé vert et le thé noir est due au processus de fermentation.
Les Chinois utilisent les feuilles de thé comme légume dans le riz ou dans les œufs brouillés. À Taïwan, en Thaïlande et au Japon, on prépare des biscuits fourrés aux feuilles de thé.
Le thé est composé de polyphénols, d’alcaloïdes (caféine, théophylline et théobromine), d’acides aminés, d’hydrates de carbone, de protéines, de chlorophylle, de composés organiques volatils, de fluor, d’aluminium, de minéraux et d’oligo-éléments (2). Les constituants du thé vert sont également disponibles sous forme de compléments alimentaires. Ceux-ci font souvent mention des polyphénols.
De nombreuses études ont été menées sur l’utilisation du thé vert dans le contexte du cancer. La plupart de ces études se sont concentrées sur la prévention du cancer. Une revue systématique de la littérature a synthétisé les résultats (7), mais n’a pu tirer que peu de conclusions. Ceci est dû aux grandes différences entre les études, telles que les différences dans :
À ce jour, il n’existe aucune étude bien conçue portant sur l’application du thé vert dans le traitement du cancer.
D’après une analyse systématique de la littérature, il semble y avoir un lien entre la consommation de thé vert et une légère amélioration de la qualité de vie chez les patients atteints de cancer de la prostate et de l’utérus (7). Toutefois, ces résultats nécessitent une validation par le biais d’études plus vastes et mieux conçues. Par ailleurs, une autre étude suggère que le thé vert pourrait atténuer les effets secondaires des traitements anticancéreux, tels que la diarrhée causée par la radiothérapie (8). Cependant, ces résultats proviennent d’une petite étude et requièrent une confirmation par des recherches plus approfondies avant que des conclusions puissent être définitivement tirées.
Plusieurs études se sont penchées sur l’éventuelle relation entre le thé vert et le risque de développer différents types de cancer. À ce jour, les résultats ne sont pas concluants. Un effet protecteur n’est pas exclu, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires en raison des importantes variations entre les études (7). La plupart des études se sont limitées à examiner la relation entre le thé vert et le cancer. Seules quelques études ont réellement mis en œuvre une intervention avec le thé vert.
Aucune association claire n’a été trouvée entre la consommation de thé vert et la réduction du risque des cancers suivants :
Une réduction possible du risque a été observée pour :
Pour les cancers suivants, les résultats ne sont pas concluants :
Certaines études montrent une réduction du risque de cancer, tandis que d’autres ne peuvent le confirmer (16, 17) (7, 18, 19) (20).
Les études d’intervention sur le thé vert montrent également des résultats mitigés en ce qui concerne :
Le thé en tant que boisson est généralement reconnu comme sans danger jusqu’à 8 tasses par jour.
Les compléments alimentaires contenant l’antioxydant épigallocatéchine-3-gallate (EGCG) chez les adultes ont entraîné un certain nombre d’effets secondaires tels que :
Des doses élevées d’EGCG ont également été associées à une toxicité hépatique (28-32). Une dose de 200 mg d’EGCG deux fois par jour était considérée comme sûre, mais 800 mg d’EGCG perturbaient les enzymes hépatiques (33, 34). Toutefois, on n’atteint pas cette quantité avec 8 tasses par jour.
Comme c’est le cas avec d’autres boissons contenant de la caféine telles que le café et les sodas, la caféine présente dans le thé peut potentiellement entraîner des effets indésirables, parmi lesquels des palpitations, de l’insomnie, de l’agitation, de la nervosité, des maux de tête, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, de la diarrhée et une augmentation de la diurèse (35). Pour les adultes qui consomment des quantités modérées de caféine (environ 300 à 400 mg par jour), il existe peu de risques pour la santé (36). La teneur en caféine dans le thé varie de 29 à 112 mg par portion (2).
Des interactions potentielles ont été observées lors d’expériences en laboratoire avec le tamoxifène (37), l’irinotécan (38) et le palbociclib (39). Cependant, le passage du laboratoire à la pratique clinique représente une transition complexe. Par conséquent, il existe un manque de preuves solides pour établir une pertinence clinique.
En raison de son action antioxydante, le thé vert pourrait réduire l’efficacité des traitements ayant une action oxydante. L’utilisation de fortes doses de thé vert et de compléments alimentaires contenant des composants du thé vert peut entraîner des interactions avec les médicaments suivants :
Vous êtes enceinte ou vous allaitez ? Dans ce cas, il est préférable de limiter votre consommation de thé vert à 2 tasses par jour en raison de la présence possible de caféine.