Le curcuma est une épice jaune extraite du rhizome d’une plante originaire d’Inde, le Curcuma longa. Il est utilisé dans la poudre de curry. C’est lui qui donne la couleur jaune-orangée aux plats à base de curry. Le colorant jaune du curcuma est également connu sous le nom de E-100, qui est parfois ajouté aux margarines et aux gelées.
Le curcuma est riche en polyphénols. Ceux-ci ont des effets antioxydants. Ils sont vendus comme compléments alimentaires (1-3).
Depuis des siècles, des thérapies non conventionnelles utilisent le curcuma comme remède pour traiter les inflammations, les maladies de peau, les problèmes d’estomac, les maladies cardiaques et hépatiques, l’intestin irritable, l’hypertension artérielle ainsi que les problèmes articulaires (6-8).
De nombreuses études ont été publiées sur l’utilisation du curcuma dans le traitement du cancer. Une vingtaine d’entre elles comparent l’effet de la prise de curcuma par rapport à celle d’un placebo (faux médicament). Ces études ont principalement été réalisées dans le cadre de soins de soutien aux patients et de prévention du cancer. La plupart des études sont de petite taille et il existe de grandes différences entre elles.
Les différences entre les études concernent :
De plus, les résultats sont souvent ambigus.
Il existe des preuves que le curcuma pourrait ralentir le développement de certains cancers en renforçant les effets de la radiothérapie et de la chimiothérapie (17-21). Toutefois, peu d’études ont examiné l’effet du curcuma dans le traitement des cancers, notamment son effet sur la survie, la taille des tumeurs ou les biomarqueurs. Il n’y a actuellement pas suffisamment de preuves pour indiquer que le curcuma pourrait guérir le cancer (22-26). Ces études ont été menées sur des patients atteints de cancer de la prostate (22), de cancer colorectal (23, 24, 26) ou de leucémie chronique (25). Elles étaient souvent de petite taille (petit nombre de participants) et la période de suivi était courte. Cela limite donc leur valeur scientifique.
Selon quelques études, le curcuma pourrait apaiser certains effets secondaires de la radiothérapie et de la chimiothérapie.
Certaines études suggèrent un effet protecteur potentiel du curcuma contre le cancer. Cependant, la plupart de ces études présentent une méthodologie de faible qualité et un nombre limité de participants (36).
La Food and Drug Administration américaine (FDA) reconnaît généralement la curcumine comme étant sûre, même à des doses allant jusqu’à 12 g par jour pendant plusieurs mois (8).
Cependant, cela n’empêche pas la possibilité d’effets secondaires, tels que :
Il est donc important de suivre attentivement les instructions figurant sur l’emballage.
Vous êtes enceinte ou vous allaitez ? A l’heure actuelle, il n’est pas possible de savoir si les suppléments de curcuma sont sans danger pour vous et votre bébé (8, 48).
Dans la littérature scientifique, de nombreuses interactions possibles entre les médicaments et le curcuma ont été décrites (4, 49, 50).
Le curcuma a théoriquement (expériences en laboratoire et sur des animaux) un léger effet anticoagulant sur le sang. Par conséquent, il peut potentiellement renforcer l’action des médicaments anticoagulants (qui fluidifient le sang) (1, 56) (55). Même s’il n’est pas prouvé qu’il en soit ainsi dans la pratique, il est conseillé de faire preuve de prudence et d’en parler avec son médecin.