La quercétine appartient à la classe des flavonoïdes que l’on trouve notamment dans les pommes, les choux, les oignons et le thé vert. La quercétine est le flavonoïde que nous ingérons le plus souvent dans le cadre d’un régime alimentaire normal. Une alimentation moyenne apporte jusqu’à 12 mg de quercétine (1). Son nom vient du latin quercus ou chêne. La quercétine est un puissant antioxydant qui protège la plante, entre autres, de l’oxydation par le rayonnement solaire (2).
En plus d’être ingérée via l’alimentation, la quercétine peut également être consommée comme complément alimentaire sous forme de gélules.
Les recherches en laboratoire indiquent que la quercétine a des effets antioxydants et anti-inflammatoires (3, 4). Cependant, il existe une différence notable entre les résultats en laboratoire et leur application dans la vie quotidienne. En conséquence, à ce jour, les preuves de l’efficacité clinique de la quercétine restent insuffisantes. Dans une étude de petite envergure, l’utilisation prolongée de suppléments de quercétine a montré des impacts sur le métabolisme chez des personnes en bonne santé. Néanmoins, ces découvertes doivent être validées par d’autres recherches avant de pouvoir conclure à leur signification réelle (5).
Il existe peu d’études examinant l’utilisation de la quercétine dans le traitement du cancer. La majorité de ces recherches sont des études en laboratoire menées sur des cultures de cellules.
Les études en laboratoire sur des lignées cellulaires suggèrent que la quercétine pourrait avoir un effet potentiel dans le traitement du cancer. Il est toutefois nécessaire de réaliser des recherches plus poussées pour confirmer son efficacité chez les patients (6-8). Par exemple, des effets anticancéreux ont été notés dans des lignées cellulaires de cancers du sein et de la peau (7, 9). Néanmoins, il existe une grande différence entre les résultats en laboratoire et leur application dans la pratique clinique. Par conséquent, à ce jour, les preuves de l’efficacité de la quercétine dans le traitement du cancer restent limitées.
À ce jour, il n’existe pas d’études cliniques concernant l’utilisation de la quercétine pour traiter les effets secondaires des traitements contre le cancer (10).
Les recherches sur la prévention du cancer par la quercétine sont très limitées (11). Une analyse systématique de la littérature a indiqué que la quercétine ne pouvait pas réduire le risque de cancer de l’ovaire (12).
La quercétine est généralement considérée comme sûre et les suppléments contenant de la quercétine sont habituellement bien tolérés.
Parmi les effets secondaires éventuels, on note des maux de tête et des troubles gastriques.
À l’heure actuelle, il n’y a pas d’études chez l’humain examinant l’interaction de la quercétine avec les traitements du cancer. En raison de ses propriétés antioxydantes, la quercétine pourrait théoriquement diminuer l’efficacité des traitements qui ont un effet d’oxydation, comme la radiothérapie et certains médicaments utilisés en chimiothérapie comme le cyclophosphamide, la dacarbazine, les analogues du platine, les anthracyclines, ainsi que les antibiotiques antitumoraux tels que la bleomycine et la mitomycine (1). Toutefois, entre la théorie et la pratique clinique, il y a une marche. Actuellement, il n’y a pas de preuves concrètes attestant de la pertinence clinique de cette interaction.
Aucune autre interaction n’est connue.