À ce jour, il n’existe pas de remède miracle contre le cancer. En réalité, “cancer” désigne plus d’une centaine de maladies différentes. De plus, chaque personne touchée est unique. Ça signifie que chaque cas nécessite une approche personnalisée. Une fois le diagnostic posé, ton médecin te proposera des traitements adaptés à ta situation. En tant qu’AJA (Adolescent et Jeune Adulte), tes besoins biologiques, psychologiques et sociaux sont différents de ceux des adultes plus âgés, ce qui peut influencer le choix de ton traitement.
Quelles sont les options de traitement standard en médecine conventionnelle ? Et quels effets secondaires peux-tu t’attendre à rencontrer ? Notre page d’information Le traitement destinées aux adultes t’offre un aperçu clair et précis, y compris sur les traitements complémentaires et alternatifs.
Cette page spéciale dédiée aux AJA (Adolescents et Jeunes Adultes) se concentre sur les principales différences entre les jeunes et les adultes plus âgés. Mais surtout, elle explique ce que ces différences signifient pour ton traitement. Tu y trouveras également des informations sur les études cliniques auxquelles tu pourrais éventuellement participer.
Le traitement proposé par ton médecin dépendra du type de cancer dont tu es atteint. Comme les AJA (Adolescents et Jeunes Adultes) développent souvent des types de cancers différents de ceux des adultes plus âgés, les traitements varient aussi. Parmi les cancers les plus fréquents chez les AJA, on trouve :
Les tumeurs chez les AJA (Adolescents et Jeunes Adultes) peuvent présenter des caractéristiques biologiques différentes de celles observées chez les adultes plus âgés. Cela peut influencer la manière dont ton corps réagit à la chimiothérapie ou à d’autres traitements. Ton médecin tiendra compte de ces spécificités pour adapter ton parcours de soin. Cela peut parfois rendre le traitement plus intense, ou au contraire, plus léger.
Ce n’est pas assez clair ? Voici quelques exemples pour t’aider à comprendre :
Quand tu es AJA, tu es en pleine forme et tu as toute la vie devant toi… jusqu’au jour où la maladie frappe. Ton corps, plus résistant que celui des adultes plus âgés, te permet souvent de supporter des traitements plus lourds, comme des chimios à forte dose. Mais, comme tu as encore toute une vie à vivre, les médecins doivent aussi penser aux effets de ces traitements sur le long terme.
« Toxicité » est le terme qu’on utilise pour parler des effets secondaires des traitements comme la chimio, la radiothérapie ou l’immunothérapie. En tant qu’AJA, tu pourrais, par exemple, faire face, plus tard, à des problèmes de santé comme des maladies cardiovasculaires ou des troubles de la mémoire. Ton médecin fera tout pour limiter les risques à long terme. C’est pour ça que le suivi après traitement est souvent plus poussé, avec une surveillance attentive des effets sur une longue période.
En tant qu’AJA, tu te trouves dans la période la plus fertile de ta vie, mais tu n’as souvent pas encore fondé de famille. Certains traitements contre le cancer peuvent avoir un impact sur ta fertilité. Si ton médecin estime que ta capacité à avoir des enfants pourrait être affectée, il te conseillera une solution comme congeler tes spermatozoïdes ou tes ovules.
Envie d’en savoir plus ?
Va vite consulter notre page AJA : « Fertilité et désir d’enfants ».
Les AJA prennent moins souvent part à des études cliniques que les enfants ou les personnes âgées. Ils se tournent plus fréquemment vers des traitements standards.
Tu trouveras toutes les explications sur ces traitements sur notre page d’information : « Les traitements “ destinée aux adultes.
L’objectif ? Déterminer si le nouveau traitement est efficace, s’il offre des avantages par rapport au traitement standard et évaluer la gravité des effets secondaires. Seuls les volontaires bien informés des avantages et des inconvénients, et ayant donné leur consentement explicite, peuvent participer.
Pour en savoir plus sur le processus et les raisons de participer, consulte la partie « Études cliniques » sur la page traitement pour adultes.
Quelques raisons pour lesquelles les AJA participent moins souvent aux études cliniques :
Tu as encore toute une vie devant toi. Autrement dit, tu as plus à perdre qu’un adulte plus âgé. Il est donc normal que les AJA se préoccupent davantage des risques liés aux études cliniques et se sentent plus en sécurité avec un traitement standard pour lequel le médecin peut mieux évaluer les inconvénients.
Participer à une étude clinique demande un suivi intensif. Les chercheurs doivent te voir plus souvent qu’avec un traitement standard pour évaluer au mieux les avantages et les inconvénients du traitement expérimental. En tant qu’AJA, tu es souvent dans la période la plus chargée de ta vie. Si tu essaies de jongler entre la maladie et tes études, il te reste trop peu de temps.
De plus, tu n’es parfois pas (suffisamment) assuré. Même si les études cliniques sont remboursées, ton assurance ne couvre pas toujours les frais supplémentaires comme les déplacements ou l’hébergement. On est bien d’accord, ce n’est pas le moment de te mettre, en plus, des soucis financiers sur le dos !
Si tu as moins de 18 ans, tu as besoin de l’autorisation de tes parents ou de ton tuteur pour participer à une étude clinique. Même si tu es prêt à y participer, tes parents peuvent refuser.
Lever ces obstacles fait désormais partie des soins AJA, qui suscitent de plus en plus d’attention !
Depuis décembre 2023, le gouvernement belge s’investit réellement dans les soins AJA : des soins et un suivi personnalisé pour les jeunes atteints de cancer. Les soins AJA prennent comme point de départ « le jeune dans sa globalité ». Ils ne se concentrent pas uniquement sur le traitement de la maladie, mais tiennent également compte de l’impact du cancer sur la vie personnelle : la relation, l’école ou le travail, les loisirs, le moral… Le gouvernement est également conscient qu’il est important que les AJA puissent participer à des études cliniques. Il s’engage donc à réduire ou à éliminer les obstacles qui pourraient les en empêcher.
Le nouvel accord AJA du ministère de la santé contient des informations détaillées sur les soins et le suivi de l’AYA. Six hôpitaux (UZ Leuven, UZ Gent, UZ Antwerpen, CHU Liège Sart-Tilman, Institut Jules Bordet et Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles) disposent désormais d’une équipe de référence AJA pour te guider, toi et les autres AJA.
Chaque équipe est composée d’au moins quatre experts AJA : un médecin spécialiste, une infirmière spécialisée, un travailleur social et un psychologue. Ces équipes peuvent également être renforcées par un kinésithérapeute, un sexologue, un diététicien, un ergothérapeute ou un spécialiste des soins palliatifs. Ensemble, ils unissent leurs forces et leurs compétences pour affiner leurs connaissances sur les jeunes atteints de cancer. Par la suite, ils partagent cette expertise avec d’autres hôpitaux.
Ton expérience en tant qu’AJA, comme ta participation à une étude clinique, pourra donc aider les futurs AJA !