Le terme cancer regroupe de très nombreuses maladies différentes. Chaque organe du corps peut être le point de départ de plusieurs types de cancers.
Tous les cancers sont dus à une perturbation du fonctionnement de certaines cellules.
Normalement, nos cellules se divisent pour assurer la croissance ou l’entretien de l’organisme. Mais il peut arriver que, suite à une accumulation d’anomalies moléculaires, une cellule ne réponde plus aux mécanismes de contrôle. Elle se multiplie alors de façon anarchique, produisant des nouvelles cellules qui se multiplient à leur tour. Petit à petit, ces cellules cancéreuses envahissent l’organe dans lequel elles sont apparues et forment une tumeur maligne. Petit à petit, les cellules cancéreuses peuvent aussi envahir les tissus et organes voisins.
Des cellules cancéreuses peuvent également s’échapper de leur lieu d’origine. Elles vont atteindre d’autres organes à distance via le sang ou la lymphe. Si elles s’y installent, elles forment des tumeurs secondaires, appelées métastases.
Un facteur de risque augmente la probabilité de développer un cancer. Mais il ne signifie pas automatiquement qu’un cancer se développera chez chacune des personnes présentant ce facteur de risque. Un cancer est habituellement le résultat à long terme d’un mélange de plusieurs facteurs de risque différents. N’hésitez pas à parler de votre situation particulière avec votre médecin traitant.
Il existe deux catégories de facteurs de risque :
Vous pouvez identifier vous-même certains signaux d’alarme. Pour être significatifs, ils doivent être persistants (plus de 2 semaines) ou répétés. Ces symptômes ne signifient pas automatiquement la présence d’un cancer. Ils peuvent aussi être la conséquence d’autres problèmes de santé. Pour faire la part des choses, consultez votre médecin.
Les signes d’alarme les plus courants sont :
Pour déterminer si une anomalie persistante est due ou pas à un cancer, un avis médical est indispensable. Votre médecin prescrira les examens nécessaires. Le diagnostic précoce d’un cancer permet souvent un traitement moins agressif et augmente les chances de guérison.
Le dépistage ou screening permet de découvrir un éventuel cancer (ou une lésion précancéreuse) bien avant l’apparition des premiers symptômes. Par contre, lorsque des anomalies ou symptômes sont déjà présents, on procèdera à des examens de diagnostic. Par rapport au diagnostic, le dépistage permet donc d’identifier la présence d’un cancer à un stade beaucoup plus précoce.
En Belgique, il existe 3 programmes de dépistage organisés (dépistage systématique).
Les personnes présentant un risque accru de développer un cancer spécifique peuvent bénéficier d’un dépistage individualisé, en concertation avec leur médecin traitant. Ce dépistage précoce individuel peut recourir à des examens différents, à des intervalles et à des âges différents de ceux utilisés pour le dépistage systématique.
En présence d’anomalies (symptômes), votre médecin peut demander des examens diagnostiques.
Si ces examens confirment la présence d’un cancer, ils seront complétés par un bilan d’extension pour préciser la nature exacte et l’étendue de la maladie. Ces informations sont indispensables pour déterminer les meilleurs traitements possibles.
Dans une première phase, le médecin interrogera le patient et pratiquera un examen clinique. En fonction des résultats de ce dernier, des examens complémentaires seront pratiqués.
Examens diagnostiques principaux :
En fonction du type de cancer, des examens spécifiques peuvent être pratiqués. Ils sont détaillés sur la page du cancer en question.
Une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée établit au cas par cas la meilleure stratégie de traitement possible. Le choix des traitements dépend du type de cancer, de son degré de développement, mais aussi de l’état de santé global de chaque personne et, dans la mesure du possible, de ses préférences. Il existe différents traitements du cancer utilisés seuls ou associés entre eux.
Traitements principaux :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver, le mieux possible, la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie ait été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.