La radiothérapie est un traitement clé du cancer du sein, souvent utilisé après la chirurgie pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles. En 2021, une nouvelle approche plus ciblée a été présentée lors d’un webinaire organisé par la Fondation contre le Cancer, avec la participation du Professeur Philip Poortmans, expert en radio-oncologie.
Cette méthode innovante vise à réduire les effets secondaires tout en maintenant une efficacité thérapeutique optimale.
Une radiothérapie plus précise
Traditionnellement, la radiothérapie du sein est administrée sur l’ensemble de la glande mammaire, voire sur les ganglions lymphatiques régionaux. Cette technique, bien que très efficace, peut entraîner des effets secondaires tels que :
- Fatigue
- Irritations cutanées
- Douleurs thoraciques
- Risques cardiaques ou pulmonaires à long terme
La nouvelle approche consiste à cibler uniquement la zone à haut risque, c’est-à-dire le lit tumoral, avec une dose plus élevée mais localisée. Cette technique, appelée irradiation partielle accélérée, permet de réduire la durée du traitement (souvent 5 jours au lieu de 5 à 6 semaines) et de mieux préserver les tissus sains.
Pour quelles patientes ?
Cette technique n’est pas adaptée à toutes les situations. Elle est principalement recommandée pour :
- Les femmes de plus de 50 ans
- Ayant un cancer du sein de petite taille
- Sans atteinte ganglionnaire
- Après une chirurgie conservatrice
Le choix du type de radiothérapie dépend toujours d’une évaluation multidisciplinaire et personnalisée.
Des résultats prometteurs
Les études cliniques montrent que cette approche :
- Offre une efficacité comparable à la radiothérapie classique
- Réduit significativement les effets secondaires
- Améliore la qualité de vie des patientes
- Facilite la reprise des activités quotidiennes
« Grâce à cette technique, nous pouvons traiter de manière plus intelligente, en respectant davantage le corps des patientes. »
— Prof. Philip Poortmans
L’importance de l’innovation en Belgique
La Fondation contre le Cancer soutient activement la recherche en radio-oncologie via ses Grants scientifiques. Ces financements permettent à des équipes belges de développer des techniques plus sûres, plus efficaces et mieux tolérées.