Nous avons eu la chance de pouvoir nous entretenir longuement avec Pascal Angillis, l’un des assistants-coachs de nos ambassadrices, les Belgian Cats. Il nous a parlé de son rôle dans l’équipe et des raisons pour lesquelles toute l’équipe et lui soutiennent pleinement la lutte contre le cancer.
Bonjour Pascal. Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre travail chez les Belgian Cats ?
Je suis Pascal Angillis, j’ai 52 ans. Chez les Belgian Cats, j’aide les joueuses à coordonner leurs attaques et j’analyse leur jeu, celui de l’adversaire et leur défense. Je transmets ensuite ces informations à nos joueuses. Par ailleurs, je dirige aussi certaines parties des entraînements, pour que le coach principal puisse avoir un meilleur aperçu de ce qui se passe sur le terrain.
Depuis quand travaillez-vous avec les Belgian Cats ?
J’ai réintégré l’équipe en 2023. J’avais déjà été assistant-coach pendant un an en 2011, c’était la première année d’Emma, Antonia et Julie.
Cette année, les Belgian Cats sont les ambassadrices de la Fondation contre le Cancer. Quelle importance l’équipe accorde-t-elle à cette mission ?
Les Belgian Cats sont le meilleur moyen d’atteindre un maximum de monde. Le cancer touche en effet beaucoup de personnes, directement ou indirectement. C’est pourquoi nous sommes ravis chez les Belgian Cats de pouvoir contribuer à la sensibilisation et de soutenir la lutte contre le cancer.
Pourquoi est-ce si important pour vous personnellement, en tant que coach ?
Ma famille a été touchée de très près par le cancer. Mon plus jeune fils a été traité contre le cancer et mon père est décédé très jeune de cette maladie. C’est donc un sujet qui me tient personnellement à cœur.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre fils ?
Tout a commencé fin septembre 2019. Je venais de débuter la saison en tant que coach principal des Spirou de Charleroi. Un matin, il s’est réveillé en ayant mal à la tête et avec un œil gonflé. Le médecin a d’abord pensé qu’il s’agissait d’une infection et lui a prescrit des antibiotiques. Mais ça ne s’améliorait pas. Nous avons alors été envoyés chez un spécialiste et avons appris qu’il s’agissait en fait d’un cancer du nerf optique. Quelques jours après le diagnostic, la chimiothérapie a commencé. Il allait avoir neuf ans. Ça a été un coup très dur pour nous tous.
Et comment va-t-il aujourd’hui ?
Heureusement, il va maintenant très bien. Il a suivi tout le traitement et le protocole, y compris la protonthérapie en Allemagne. Il est actuellement en post-traitement et pour le moment tout va bien : il est presque en rémission. Pour nous en tant que parents, ça a été une période très difficile. Nous avons tout de suite été rattrapés par une dure réalité.
Quel message voudriez-vous faire passer aux parents qui vivent actuellement la même chose ?
Restez positifs. Pour moi, c’est le plus important en ce qui me concerne. Veillez à maintenir un environnement positif pour l’enfant malade, mais aussi pour ses frères et sœurs et les parents. Montrez que vous êtes toujours de bonne humeur, riez et essayez autant que possible de faire des choses agréables. Ça aidera non seulement l’enfant, mais aussi toute sa famille. Il est crucial de laisser une place au chagrin, mais restez positifs. Nous sommes convaincus que cette attitude a joué un grand rôle dans la guérison de notre fils. Les médecins nous l’ont d’ailleurs confirmé.
Merci Pascal pour cette discussion à cœur ouvert et pour votre engagement, tant auprès des Belgian Cats que de la Fondation contre le Cancer.