Ne plus mourir du cancer. Est-ce pour demain ?

Ne plus mourir du cancer. Est-ce pour demain ?

A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le 4 février, la Fondation contre le Cancer soulève une question cruciale : Arriverons-nous à ce qu’un jour, plus personne ne décède du cancer ? 

La réponse réside dans l’immense potentiel de la recherche scientifique sur le cancer, notre mission principale, et le moteur de la lutte contre cette maladie. A l’occasion de son centième anniversaire, en 2024, la Fondation contre le Cancer a réaffirmé son ambition d’accélérer la recherche scientifique sur le cancer. Cette volonté s’est concrétisée par l’attribution d’un montant record de 35 millions d’euros à 68 projets de recherche scientifique. Soit 10 millions d’euros de plus qu’en 2022 !

Quelles sont les pistes d’espoir pour l’avenir ?

Le monde de la recherche en oncologie est sur le point de vivre une révolution. La Fondation contre le Cancer soutient des projets prometteurs, considérés comme de véritables “gamechangers” pour l’avenir des traitements du cancer. Qu’il s’agisse d’améliorer les traitements existants ou de mettre au point de nouvelles thérapies, chaque initiative soutenue a le potentiel d’améliorer les chances de guérison et d’améliorer la qualité de vie des patients. Parmi les avancées les plus prometteuses, plusieurs initiatives pionnières se distinguent, notamment :

  • La compréhension de la résistance à l’immunothérapie
  • L’influence du microbiome sur le cancer
  • La théranostique   et les traitements personnalisés
  • Le développement de vaccins thérapeutiques pour soigner le cancer
  • L’utilisation de l’intelligence artificielle pour faire avancer la recherche sur le cancer

Trois exemples de projets pionniers qui vont changer la donne dans la recherche sur le cancer    

La Fondation contre le Cancer consacre 35 millions d’euros à 68 projets prometteurs. Voici trois exemples de recherches de pointe que nous soutenons : les vaccins thérapeutiques, la théranostique et l’amélioration du dépistage précoce.  

• De nouveaux vaccins offrent de l’espoir pour le traitement ciblé de cancers spécifiques

L’un des projets les plus prometteurs est dirigé par le professeur Diether Lambrechts (KU Leuven), le professeur Jeroen Dekervel (UZ Leuven) et le professeur Bart Vandenkerckhove (UZ Gent). Ils développent un   vaccin à ARN messager personnalisé destiné aux patients atteints d’un cancer du foie avancé. Ce vaccin vise à rendre les traitements plus efficaces, y compris pour les patients qui ne répondent pas aux thérapies actuelles.  

Le cancer du foie est responsable de centaines de milliers de décès dans le monde. Or, seuls 25 % des patients répondent à l’immunothérapie. 

L’équipe de recherche associe la connaissance des antigènes tumoraux – des protéines propres aux tumeurs – à une technologie de pointe pour créer un vaccin spécifiquement adapté à la tumeur d’un individu. Ce vaccin sera combiné à d’autres formes d’immunothérapie et testé dans le cadre d’essais cliniques.

« Notre travail jette les bases d’un essai clinique et ouvre la voie à une médecine personnalisée », explique le professeur Lambrechts. « Nous visons non seulement de meilleurs traitements, mais un avenir où plus personne ne mourra des suites d’un cancer du foie. »

• Théranostique : De nouveaux espoirs pour les cancers de la tête et du cou    

Le cancer de la tête et du cou est l’un des plus agressifs, avec un taux de survie inférieur à 50 % après cinq ans. La professeure Sophie Laurent (Université de Mons) travaille sur une solution innovante : l’utilisation de  nanoparticules contenant du bore pour le diagnostic et le traitement de ces cancers.  

Cette approche, appelée thérapie par capture de neutrons du bore (BNCT), cible spécifiquement les cellules tumorales   en exposant les composés contenant du bore à des   neutrons. Cette réaction permet de détruire les cellules cancéreuses tout en préservant largement les tissus sains. L’étude se concentre sur   l’amélioration de l’absorption du bore par les cellules tumorales grâce à des nanoparticules conçues pour   cibler directement les cellules cancéreuses.  

  « Le cancer de la tête et du cou est difficile à traiter et a un impact énorme sur la qualité de vie des patients. Les traitements conventionnels, comme la chirurgie et la radiothérapie, entraînent souvent des effets secondaires lourds et offrent des résultats limités. En améliorant la BNCT, nous offrons aux patients non seulement de meilleures chances de survie, mais aussi un traitement plus humain », explique la professeure Laurent.  

• Des diagnostics plus précoces : comprendre l’évolution vers le cancer de la thyroïde pour mieux prédire et traiter

Deux personnes sur trois, quel que soit leur âge, développent un nodule thyroïdien. Bien que ces petites tumeurs soient généralement bénignes, il reste difficile de prédire lesquelles pourraient évoluer en cancer. Cette incertitude entraîne souvent des diagnostics excessifs et des traitements inutiles, avec des conséquences négatives pour les patients et des coûts élevés pour la société. L’équipe du prof. Maxime Tarabichi (ULB) mène une recherche innovante pour mieux comprendre le fonctionnement de la thyroïde. Grâce à des technologies avancées, les chercheurs analysent les tissus thyroïdiens cellule par cellule afin de repérer les signes qui pourraient indiquer un risque de cancer. Ce travail permettra de poser des diagnostics plus précis, de limiter les traitements superflus et de transformer la prise en charge des patients présentant des nodules thyroïdiens.

« Le matériel génétique de nos cellules évolue avec le temps, un phénomène appelé évolution somatique. Dans chaque tissu, ces changements sculptent progressivement notre micro-anatomie et accompagnent notre vieillissement. Nous cherchons à percer le lien entre cette transformation naturelle et l’apparition de nodules thyroïdiens bénins ou cancéreux, pour mieux prédire et prévenir leur évolution. » comment le prof. Maxime Tarabichi.

L’avenir de l’oncologie : des traitements moins invasifs et plus efficaces    

La révolution dans la recherche en oncologie offre des perspectives prometteuses et de l’espoir, tant en termes de survie que de qualité de vie pour les personnes atteintes de cancer.  

Grâce aux progrès dans les recherches innovantes telles que celles mentionnées ci-dessus, la lutte contre le cancer évolue vers des traitements de plus en plus précis, efficaces, moins invasifs et toujours plus personnalisés.  

Tout cela est rendu possible par le soutien indéfectible de nos partenaires et donateurs, grâce auxquels nous pouvons accélérer la progression d’avancées majeures qui changeront la donne pour les patients.  

 « Chaque euro donné contribue à l’espoir pour l’avenir. La recherche universitaire sur le cancer augmente non seulement les chances de guérison des patients actuels, mais elle construit aussi un monde où le cancer fait moins de victimes. Notre soutien à la recherche représente un investissement dans la science et dans la vie de millions de personnes. » – Els Decoster, PhD, responsable département Grants 

Rendez-vous sur la Grand-Place de Bruxelles pour un son et lumière et un concert gratuit le 4 février à 20.00 pour la Journée mondiale contre le cancer   

La Fondation contre le Cancer invite tout le monde à se rassembler le 4 février sur la Grand-Place de Bruxelles à 20h00 pour assister à une projection remplie d’espoir et d’émotion, doublée d’un concert gratuit du fameux DJ belge The Magician.

Une belle occasion de célébrer, ensemble, les progrès de la recherche sur le cancer et l’espoir d’un avenir meilleur pour toutes les personnes touchées par la maladie.