Juillet est le mois de la sensibilisation aux sarcomes. Une enquête menée par All.Can Belgium montre qu’une sensibilisation accrue aux sarcomes est toujours plus nécessaire.
Qu’est-ce qu’un sarcome ?
Un sarcome est une tumeur maligne qui se développe dans les tissus conjonctifs, c’est-à-dire les tissus qui entourent et soutiennent les différents organes du corps. Les sarcomes des tissus mous se développent dans les tissus conjonctifs mous : les muscles et les tendons, les nerfs, les vaisseaux sanguins, la graisse et la peau. Les sarcomes osseux sont des tumeurs malignes des tissus conjonctifs durs, à savoir les os et les tissus cartilagineux. Les sarcomes des tissus mous sont de loin les plus fréquents (90 %). Ils apparaissent à n’importe quel endroit du corps et il en existe de nombreux types et sous-types. Seuls 10 % des sarcomes sont des sarcomes osseux. Ils peuvent eux aussi apparaître n’importe où mais les zones principalement touchées sont les bras, les jambes et le bassin.
Les sarcomes sont heureusement rares
Selon la dernière publication de la Fondation Registre du Cancer (Bone & soft tissue tumour epidemiology in Belgium, 2004-2019), le nombre de nouveaux cas diagnostiqués reste assez stable d’une année à l’autre, autour de 1.175 par an. En d’autres termes, chaque jour, trois Belges apprennent qu’ils souffrent de cette maladie. Les sarcomes sont non seulement très divers, mais aussi rares : tous types confondus, ils représentent moins de 2% de l’ensemble des tumeurs malignes. Toutefois, leur proportion varie en fonction de l’âge. Alors que les sarcomes chez les enfants et les adolescents (0-19 ans) représentent plus de 10% de tous les cancers, la proportion est de 5% chez les jeunes adultes (20-39 ans) et de 1% seulement chez les plus de 70 ans.
Les sarcomes sont encore très largement méconnus
Une enquête menée par All.Can Belgium au premier semestre de cette année, fait apparaître que sur les quelque 900 personnes interrogées, 90% ignorent ce qu’est un sarcome. La peur d’un diagnostic de cancer retient une personne sur deux de consulter un médecin. Plus de quatre sur dix ne consultent pas parce qu’elles ne connaissent pas les symptômes ou les signes précurseurs du cancer et plus de trois personnes sur dix parce qu’elles sont convaincues que les symptômes disparaîtront d’eux-mêmes.
À quoi faut-il être attentif ?
Pour inquiétants qu’ils soient, les résultats de cette enquête ne sont pas surprenants. Au début, les sarcomes des tissus mous sont généralement indolores, ce qui les rend plus difficilement détectables. Les symptômes typiques sont un changement soudain sous la peau, par exemple un gonflement ou une grosseur qui continue de croître, une boule dure qui ne bouge pas par rapport à la peau ou une peau plus injectée de sang au niveau du gonflement. Les plaintes provoquées par les sarcomes des tissus mous plus profonds dépendent de la localisation et de la taille de la tumeur : sensation de ballonnement, douleurs abdominales, constipation, sang dans les selles, problèmes de miction, saignements vaginaux, congestion nasale prolongée, mauvaise audition, maux d’oreille, maux de tête, troubles de la vision, nausées, vomissements, etc. Contrairement aux sarcomes des tissus mous, les sarcomes osseux sont douloureux. En fonction de la localisation et de la taille de la tumeur, un gonflement localisé peut être observé et, si la tumeur appuie sur une articulation, certains mouvements sont difficiles.
N’hésitez pas : prenez rendez-vous avec votre médecin
« L’objectif n’est évidemment pas que les gens s’inquiètent à la moindre gêne », assure le professeur Ahmad Awada, chef du département d’oncologie médicale à l’Institut Jules Bordet et président du conseil d’administration d’All.Can Belgium. « Mais la méconnaissance des symptômes d’un sarcome entraîne un diagnostic tardif de ce type de tumeur, plus fréquent chez les jeunes. En cas de gonflement rapide de la peau ou des muscles, par exemple, et de douleur persistante, il faut réagir rapidement. Car s’il s’agit d’un sarcome, il est important de le prendre à temps : le traitement est alors moins invasif et le pronostic plus favorable. Il est également essentiel que la prise en charge médicale soit assurée par des experts des sarcomes. »
Au plus tôt, au mieux
All.Can Belgium ne se contente pas de mener une campagne de sensibilisation pendant le mois de juillet. Sur son site www.getcheckedearly.be, l’association sensibilise aux sarcomes tout au long de l’année. Des spécialistes y font passer leur message à l’aide de vidéos didactiques, en néerlandais et en français. Les visiteurs trouveront également des informations et des conseils clairs, ainsi que des témoignages éloquents de patients. L’objectif : sensibiliser, informer et encourager les gens à surveiller leur corps car, répétons-le : plus une tumeur est détectée tôt, plus le traitement est simple et meilleur est le pronostic.
À propos de All.Can Belgium
All.Can Belgium s’engage pour des soins du cancer meilleurs, plus durables et centrés sur le patient. En tant que plateforme multipartite, l’association rassemble des organisations de patients, des professionnels de la santé, des experts en santé, des décideurs politiques et des représentants de l’industrie. All.Can Belgium fait partie du réseau international All.Can International.