L’âge, les antécédents hormonaux, les antécédents personnels, le mode de vie et une prédisposition génétique sont les principaux facteurs de risque du cancer du sein chez la femme.
Le risque d’avoir un cancer du sein augmente avec l’âge. Environ trois quarts des cancers du sein concernent des femmes de 50 ans ou plus.
C’est pour cela que les femmes de 50 à 69 ans sont invitées, tous les deux ans, à effectuer un dépistage gratuit, organisé par les autorités.
Le risque de cancer du sein est influencé par les hormones féminines – œstrogènes et progestérone – auxquelles la femme a été exposée durant sa vie.
Facteurs agissant sur la production d’hormones et augmentant le risque de cancer du sein :
Une prise précoce (peu après le début de la puberté) et/ou prolongée de la pilule pourrait augmenter légèrement le risque de cancer du sein. Les recherches se poursuivent sur ce sujet toujours controversé.
La prise d’hormones à la ménopause peut augmenter le risque de cancer du sein, risque variable en fonction du type d’hormones prescrites et de la durée du traitement. C’est pourquoi il est conseillé de peser soigneusement les avantages et inconvénients d’un tel traitement. N’hésitez pas à en discuter au préalable avec votre médecin.
On conseille aux femmes qui prennent un traitement hormonal substitutif de faire des examens de dépistage réguliers.
Le fait d’avoir déjà eu un cancer du sein ou d’être atteinte de certaines affections du sein comme la maladie de Reclus (caractérisée par la présence de nombreux kystes dans les deux seins) est un facteur de risque.
Les seins denses (densité mammaire à plus de 50%) contiennent plus de de tissu conjonctif, de glandes et de canaux galactophores que de tissu graisseux ce qui augmente le risque de cancer du sein.
Une irradiation du thorax à un jeune âge augmente également le risque.
Certaines études font état de liens possibles entre le mode de vie et l’augmentation du risque de cancer du sein :
5 à 10% des cancers du sein sont liés à une prédisposition génétique (mutation) héritée d’un des parents. Cette anomalie porte le plus souvent sur les gènes BRCA1 (pour BReast CAncer 1 : gène 1 du cancer du sein) et BRCA2 (pour BReast CAncer 2 : gène 2 du cancer du sein).
Pour les personnes porteuses de ces mutations, le risque de développer un cancer du sein est multiplié par 4 ou 5.
La modification d’un troisième gène, le gène PALB2, (PALB2 (acronyme anglais de “Partner and localizer of BRCA2” ou partenaire du gène BRCA2) augmente aussi significativement le risque de cancer du sein (probablement 2 à 4 fois plus de risque chez les femmes porteuses).
Enfin, de nombreuses autres mutations génétiques rares peuvent augmenter le risque de cancer du sein mais de façon beaucoup plus limitée.
Les mutations génétiques peuvent se transmettre par les femmes comme par les hommes, et aussi bien aux garçons qu’aux filles. Si nécessaire, votre médecin vous dirigera vers l’un des centres belges de génétique ou un hôpital collaborant avec l’un d’entre eux.