Un cancer des sinus ou des fosses nasales est composé d’une masse de cellules anormales (tumeur) qui se multiplient de façon anarchique. En grossissant, la tumeur peut obstruer la voie respiratoire concernée, envahir les vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi que les organes ou tissus avoisinants.
Le cancer des fosses nasales se développe dans les voies respiratoires situées à l’intérieur et derrière le nez. Le cancer des sinus se développe dans les espaces remplis d’air situés autour des fosses nasales, à l’intérieur des os de la face.
Des cellules cancéreuses peuvent envahir les tissus et organes voisins ou s’échapper de la tumeur d’origine. Elles vont alors coloniser d’autres organes à distance (ganglions lymphatiques, os de la base du crâne, œil, joue, pharynx, cerveau…) pour y former des métastases. Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant de la tumeur du sinus ou des fosses nasales. Elles doivent donc être traitées comme un cancer du sinus ou des fosses nasales.
Les cancers des fosses nasales et des sinus font partie d’une catégorie plus vaste de cancers appelés “cancers de la tête et du cou”.
En savoir plus :
Il existe 2 principaux facteurs de risque qui augmentent considérablement la fréquence du cancer des fosses nasales et des sinus :
D’autres facteurs de risque ont aussi été identifiés :
Il existe des mesures efficaces pour diminuer fortement le risque de cancer des fosses nasales et des sinus.
La meilleure manière de se protéger est d’éviter le tabac sous toutes ses formes. L’idéal est de ne jamais commencer à fumer. Les fumeurs ont tout intérêt à arrêter de fumer. Les non-fumeurs ont intérêt à éviter les lieux enfumés. Il est aussi recommandé de ne pas boire d’alcool ou de limiter fortement sa consommation.
La vaccination contre le HPV, chez les jeunes filles et les jeunes garçons, vise à réduire le risque de développer plusieurs types de cancers favorisés par ces virus, dont les cancers des fosses nasales et des sinus.
En savoir plus sur la vaccination contre le HPV
Les professionnels qui manipulent des produits générant de la poussière, de la fumée ou des vapeurs toxiques doivent impérativement suivre les mesures de protections adéquates. Comme le tabagisme amplifie encore la nocivité de ces substances, il leur est particulièrement recommandé d’éviter tout usage de tabac sous toutes ses formes.
Les symptômes et leur rapidité d’apparition varient en fonction de la nature de la tumeur, de son volume et de sa localisation. Il est possible que les symptômes n’apparaissent qu’à un stade avancé.
Les symptômes les plus fréquents sont :
A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques aux cancers des fosses nasales et des sinus. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.
Ce cancer ne fait pas l’objet d’un dépistage systématique dans la population générale.
En présence d’anomalies (symptômes), votre médecin peut demander des examens diagnostiques (prise de sang, imagerie médicale, etc.).
Si ces examens confirment la présence d’un cancer, ils seront complétés par un bilan d’extension pour préciser la nature exacte et l’étendue de la maladie. Ces informations sont indispensables pour déterminer les meilleurs traitements possibles.
En savoir plus sur les examens de diagnostic d’un cancer des fosses nasales et des sinus :
Une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée établit au cas par cas la meilleure stratégie de traitement possible. Le choix des traitements dépend du type de cancer, de son degré de développement (stade), mais aussi de l’état de santé global de chaque personne.
Les traitements principaux du cancer des fosses nasales et des sinus sont :
En savoir plus sur les traitements d’un cancer des fosses nasales ou des sinus :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Plus d’info sur les effets secondaires des principaux traitements.
La chirurgie du cancer des fosses nasales ou des sinus comporte des risques de séquelles car les yeux, la bouche, le cerveau, ainsi que d’importants nerfs et vaisseaux sanguins sont généralement situés à proximité de la tumeur. L’équipe pluridisciplinaire et les chirurgiens spécialisés en tiendront compte pour déterminer si la tumeur est opérable. Si oui, le type et l’étendue de l’opération seront déterminés de manière à respecter autant que possible le fonctionnement des différents organes. Le malade doit être informé des séquelles possibles avant de consentir à une telle opération.
Le “Coordinateur de Soins en Oncologie” est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
Oui, le tabac à priser (tabac en poudre destiné à être inhalé) est un des produits reconnus comme hautement cancérigène, notamment pour les voies aériennes. Ceci est dû à l’irritation des fosses nasales qu’il provoque ainsi qu’aux nitrosamines, des substances hautement cancérigènes, qu’il contient.