Un cancer de la vulve est composé d’une masse (tumeur) de cellules anormales qui se multiplient de façon anarchique au niveau des organes génitaux externes de la femme.
La tumeur prend généralement naissance dans la peau de la vulve. Elle peut s’étendre en surface dans la muqueuse, ou en profondeur. En continuant sa progression, ce cancer peut envahir de proche en proche les organes voisins comme le vagin, l’urètre et l’anus.
Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine par les vaisseaux lymphatiques et envahir les ganglions, ou par les vaisseaux sanguins et coloniser d’autres organes à distance (foie, poumons, os) pour y former des métastases. Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant de la vulve. Elles doivent donc être traitées comme un cancer de la vulve.
Il n’y a pas de cause précise clairement identifiée pour le cancer de la vulve. Certains facteurs semblent néanmoins faire légèrement augmenter le risque.
Comme l’âge est le principal facteur, il n’existe pas vraiment de mesures efficaces pour réduire le risque de cancer de la vulve. La vaccination permet toutefois de diminuer ceux ayant pour origine le virus HPV.
La vaccination (des filles et des garçons) empêche les papillomavirus (HPV) les plus fréquents de s’installer dans le col de l’utérus et les organes génitaux. Ce qui évite de provoquer des lésions pouvant évoluer en cancer. Il s’agit de la mesure de prévention la plus efficace à l’heure actuelle puisqu’elle diminue de plus de 70% le risque de cancer ultérieur du col de l’utérus et réduit aussi celui de cancer de la vulve.
Les études scientifiques recommandent la vaccination des jeunes filles avant leurs premières relations sexuelles (la vaccination des garçons permet de diminuer le risque de transmission ainsi que le développement d’autres types de cancers chez le garçon lui-même plus tard).
En Belgique, la vaccination contre les papillomavirus (HPV) est proposée dans le cadre de la médecine scolaire. Les filles et les garçons âgés entre 12 et 15 ans peuvent en bénéficier gratuitement avec l’accord de leurs parents.
Puisque ces virus sont sexuellement transmissibles et augmentent également le risque de certains cancers chez les hommes, la vaccination est également proposée gratuitement aux jeunes garçons.
Une vaccination de rattrapage à 18 ans est remboursée chez les filles et les garçons.
En savoir plus sur le vaccin HPV
En fonction de votre lieu de résidence, consultez le site internet de l’organisation responsable :
ll existe plusieurs affections de la vulve qui, dans certains cas, peuvent évoluer jusqu’au stade de cancer. Ces anomalies sont qualifiées de pré-malignes ou précancéreuses.
Les symptômes liés à ce stade précoce du cancer de la vulve peuvent varier :
Beaucoup de femmes rencontrent, à l’occasion, des troubles de ce genre. Ils n’ont souvent aucun lien avec le cancer et disparaissent généralement d’eux-mêmes. Mais, si ces troubles persistent plus de quelques semaines, il est important de consulter votre médecin ou votre gynécologue.
Il n’existe pas de test de dépistage, mais l’évaluation attentive de la vulve lors d’un examen gynécologique annuel permettrait de découvrir la plupart des cancers et lésions précancéreuses de la vulve.
Les principaux examens de diagnostic du cancer du col de l’utérus sont :
En fonction du stade du cancer, les médecins peuvent faire appel à :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
En savoir plus sur la fin de vie et les soins palliatifs.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Les interventions chirurgicales obligent parfois à enlever une grande partie de la peau de la vulve, ce qui nécessite des greffes de peau provenant d’autres parties du corps pour couvrir la plaie. Cependant, la plupart du temps, les plaies chirurgicales peuvent être refermées sans greffe, tout en conservant un aspect très satisfaisant.
La chirurgie reconstructive est disponible pour les femmes qui ont subi une intervention chirurgicale plus importante.
Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
Le cancer de la vulve est le 33e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 71 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.
Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.