Le cancer du poumon passe de la troisième à la deuxième place chez la femme en Belgique !
Constat alarmant à l’occasion de la journée mondiale du cancer du poumon : l’incidence de ce cancer passe à la seconde place chez la femme ! Ce nouveau classement est en lien direct avec une augmentation il y a quelques années du tabagisme féminin, dont les séquelles se font sentir aujourd’hui. De plus, ce cancer reste difficile à soigner et de pronostic sévère.
L’occasion pour la Fondation contre le Cancer de tirer à nouveau la sonnette d’alarme et de mettre l’accent sur la prévention, mais aussi de présenter des pistes prometteuses pour améliorer les traitements de ce cancer, hélas le plus mortel en Belgique. Qu’il s’agisse de traitements ou de prévention, la Fondation contre le Cancer investit dans les projets ayant le plus d’impact pour sauver des vies.
Le cancer du poumon en quelques chiffres
Les nouveaux chiffres de la Fondation Registre du cancer viennent d’être publiés. A la seconde place chez l’homme avec 5675 nouveaux cas enregistrés en 2021, il est désormais également à la deuxième place chez la femme avec plus de 3500 nouveaux cas. Il dépasse désormais de peu le cancer colorectal, qui compte un peu moins de 3500 cas.
En termes de mortalité, le cancer du poumon a fait en 2021 près de 6000 victimes, avec 3673 décès chez les hommes et 1994 chez les femmes. La survie à 5 ans après le diagnostic reste très basse : 22,8% chez les hommes, et 31,4% chez les femmes.
Le tabac, cause principale et pourtant évitable de ce cancer
L’augmentation du tabagisme chez les femmes il y a quelques années est à l’origine de l’augmentation de ces nouveaux diagnostics de cancers du poumon. Le tabac est responsable de 90 % de ces cancers. Il est donc indispensable de continuer à promouvoir la prévention, à accompagner les fumeurs dans leur sevrage tabagique, et à mettre tout en œuvre pour atteindre l’objectif d’une génération sans tabac.
Recherche et progrès dans le traitement du cancer du poumon
Il est crucial de faire avancer la recherche afin d’augmenter les chances de rémission et de guérison. La Fondation contre le Cancer investit donc dans les projets porteurs d’espoir en la matière.
Le Prof. Cédric Blanpain, (ULB) a ainsi bénéficié d’un financement pour un projet de recherche qui vise à comprendre la résistance aux traitements, un problème majeur en oncologie clinique.
« L’objectif de ce projet est d’identifier les états tumoraux qui émergent après différentes thérapies anticancéreuses et de définir les mécanismes moléculaires qui contrôlent ces états dans les cancers du poumon. Ceux-ci détermineront si des thérapies ciblant ces états peuvent sensibiliser les cellules cancéreuses aux thérapies actuelles » .
Le Prof. Bart Vandekerckhove, (UGent) mène un essai clinique afin de tester un vaccin thérapeutique en complément de l’immunothérapie.
« Le cancer du poumon présente encore aujourd’hui un pronostic réservé. Une nouvelle classe de médicaments anticancéreux, efficaces parce qu’ils activent le système immunitaire, a récemment été mise sur le marché. Ces substances permettent une guérison, mais uniquement chez une minorité de patients. Notre projet vise à obtenir la guérison d’un plus grand nombre de patients en complétant cette immunothérapie par une vaccination active contre la tumeur. Nous menons actuellement un essai clinique pour tester un tel vaccin » .
Le meilleur moyen, et de très loin, de lutter contre le cancer du poumon : ne jamais commencer à fumer, ou s’arrêter de fumer. C’est pourquoi pour la Fondation contre le Cancer la lutte contre le tabagisme est une priorité.