Leucémie chez l’enfant

Leucémie chez l’enfant

Qu'est-ce que la leucémie ?

La leucémie est un cancer se développant au niveau de la moëlle osseuse qui fabrique les cellules sanguines. Les globules blancs, globules rouges et les plaquettes y sont produits à partir de cellules souches. Lorsqu’il y a leucémie, il y a une surproduction de cellules immatures (cellules blastiques) qui ne se transforment pas en cellules sanguines. Elles envahissent la moelle osseuse puis la circulation.

Au fur et à mesure de l’avancement de la maladie, les cellules blastiques (appelées alors cellules leucémiques) prennent la place des cellules sanguines matures. Ceci peut engendrer un déficit en globules blancs et/ou en globules rouges et/ou en plaquettes.

Facteurs de risque

Dans la plupart des cas, les raisons pour lesquelles un enfant développe une leucémie ne sont pas connues.

Dans certains cas rares, les facteurs de risque sont d’ordre génétique. Les études montrent une augmentation du risque dans les cas suivants :

  • la trisomie 21 (syndrome de Down) ;
  • le jumeau monozygote (vrai jumeau) d’un enfant atteint d’une leucémie a un risque plus élevé de développer cette maladie, surtout si celle-ci survient dans la première année de la vie ;
  • d’autres troubles héréditaires comme : le syndrome de Bloom, l’anémie de Fanconi, l’ataxie télangiectasie, la neurofibromatose de type 1, le syndrome de Wiskott-Aldrich, le syndrome de Li-Fraumeni, le syndrome de Shwachman-Diamond.

Les autres facteurs de risques sont liés à l’exposition à des substance toxiques in utéro ou dans l’enfance.

  • rayonnements ionisants (radiothérapie, accidents nucléaires) ;
  • benzène, formaldéhyde, métaux lourds ;
  • tabagisme passif.

Mesures de prévention

Les facteurs de risque les plus importants étant héréditaires, il n’est pas possible de prévenir la leucémie chez l’enfant.

Il est toutefois important de protéger l’enfant, dès la conception (et même avant), contre l’exposition à des substances toxiques avérées comme :

  • le tabac ;
  • l’alcool ;
  • le benzène ;
  • les métaux lourds ;
  • le formaldéhyde.

Symptômes

La leucémie aiguë survient de manière brutale.

Les symptômes les plus courants sont :

  • la fatigue ;
  • la pâleur ;
  • les difficultés respiratoires ;
  • des battements de cœur rapides (palpitations) ;
  • une impression générale de malaise ;
  • des infections fréquentes (angines, bronchites, infections des gencives) ;
  • une tendance aux “coups bleus” (ecchymoses) ;
  • des saignements de nez fréquents ou importants ;
  • des saignements de gencives ;
  • des petites taches rougeâtres et plates sur la peau ;
  • des ganglions lymphatiques enflés ;
  • des douleur osseuse ou articulaire ;
  • des douleur osseuse ou articulaire au point où l’enfant se met parfois à boiter.

A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques à la leucémie. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes chez votre enfant, consultez votre médecin ou pédiatre.

Dépistage et diagnostic

En savoir plus sur les examens de diagnostic de la leucémie :

Traitements

La qualité de vie comme priorité

A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.

  • Priorité à court et à long terme lorsqu’on vise une guérison définitive.
  • Priorité à court et moyen terme lorsque la maladie devient chronique.
  • Priorité immédiate au stade des soins palliatifs, lorsque la maladie n’est plus contrôlable.

Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.

En savoir plus sur la fin de vie et les soins palliatifs.

Effets secondaires

Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires à court ou à long terme. Ces effets secondaires sont très variables en fonction de la localisation du cancer et des traitements utilisés. Ils peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.

Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.

Le CSO, votre partenaire tout au long du traitement

Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.

Après les traitements

Suivi après la fin des traitements

Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.

Guérison ou rémission ?

Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.

Combien de temps faudra-t-il attendre ?

Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.