Cancer de l’os

Cancer de l’os

Qu'est-ce que le cancer de l’os

Un cancer de l’os (cancer primitif de l’os) est composé d’une masse (tumeur) de cellules anormales qui se multiplient de façon anarchique. Il prend naissance dans les cellules des os ou du cartilage.

Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine. Elles peuvent ensuite s’installer dans d’autres organes, à distance (ex : poumon), pour y former des métastases.

Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant de l’os. Elles doivent donc être traitées comme un cancer de l’os.

Des métastases peuvent se développer dans les os à partir d’une tumeur présente dans un autre organe. On parle alors de cancer secondaire de l’os ou de métastases osseuses. Ces métastases seront traitées comme le cancer d’origine (le poumon, le sein par exemple).

Facteurs de risque

Bien que la plupart des cancers de l’os ne soient liés à aucun facteur de risque connu, les facteurs suivants peuvent augmenter le risque.

Mesures de prévention

A l’heure actuelle, outre les mesures de protection face aux radiations ionisantes, il n’existe aucun moyen connu de se protéger contre le cancer de l’os.

Se protéger des radiations

Il faut réduire autant que possible l’exposition aux radiations ionisantes comme les rayons X et les retombées radioactives. Les personnes travaillant dans des environnements exposés doivent utiliser les équipements de protection appropriés.

Suivi médical

La détection précoce offre les meilleures chances de réussite du traitement c’est pourquoi il est recommandé aux personnes présentant un risque accru lié à un traitement antérieur, à une affection osseuse ou à une prédisposition génétique, de discuter avec leur médecin des mesures de suivi à prendre.

Symptômes

Lorsqu’une tumeur osseuse se développe, elle exerce une pression sur le tissu osseux sain et peut le détruire, ce qui provoque les symptômes suivants :

  • douleur persistante qui s’accompagne souvent d’un gonflement.
  • gonflement et raideur d’une articulation ;
  • fracture ;
  • boiterie (liée à la fracture, même ignorée, d’une jambe).

Plus rarement, d’autres symptômes généralisés peuvent apparaitre :

  • fièvre ;
  • perte de poids ;
  • faiblesse généralisée ;
  • baisse du taux de globules rouges (anémie).

A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de l’os. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.

Dépistage et diagnostic

En savoir plus sur les examens de diagnostic d’un cancer de l’os :

Traitements

En fonction du type et du stade du cancer, les médecins peuvent faire appel à :

La qualité de vie comme priorité

A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.

  • Priorité à court et à long terme lorsqu’on vise une guérison définitive.
  • Priorité à court et moyen terme lorsque la maladie devient chronique.
  • Priorité immédiate au stade des soins palliatifs, lorsque la maladie n’est plus contrôlable.

Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.

En savoir plus sur la fin de vie et les soins palliatifs.

Effets secondaires

Les effets secondaires des traitements

Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires à court ou à long terme. Ces effets secondaires sont très variables en fonction de la localisation du cancer et des traitements utilisés. Ils peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.

Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.

Chirurgie

Si une amputation n’a pu être évitée, la mise en place de prothèse(s) pourra être proposée.

Les os des enfants étant en pleine croissance, des prothèses articulaires extensibles pourront être placées. Celles-ci nécessitent plusieurs interventions pour ajuster la longueur au fur et à mesure de la croissance.

Quelle que soit l’ampleur de la chirurgie, une rééducation par kinésithérapie pourra être prescrite afin d’aider le patient à retrouver un maximum de mobilité.

Le CSO, votre partenaire
tout au long du traitement

Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.

Après les traitements

Suivi après la fin des traitements

Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.

Guérison ou rémission ?

Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.

Combien de temps faudra-t-il attendre ?

Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.