Cancer du rein

Cancer du rein

Qu'est-ce que le cancer du rein ?

Un cancer du rein est composé d’une masse (tumeur) de cellules anormales qui se multiplient de façon anarchique.

Ce cancer commence presque toujours au niveau des tubules rénaux, qui font partie des petits filtres (néphrons) du rein. En grossissant, la tumeur peut perturber le fonctionnement de l’organe. Si la progression se poursuit, ce cancer peut envahir de proche en proche les organes qui entourent le rein comme la glande surrénale.

Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine par les vaisseaux lymphatiques et envahir les ganglions, ou par les vaisseaux sanguins et coloniser d’autres organes à distance (poumons, foie, os) pour y former des métastases. Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant du rein. Elles doivent donc être traitées comme un cancer du rein.

Facteurs de risque

Plusieurs facteurs de risque du cancer du rein ont été identifiés.

Le principal d’entre eux est probablement la consommation de tabac quelle qu’en soit la forme.

Mesures de prévention

Un mode de vie sain augmente les chances de vivre longtemps et en bonne santé. Mais il n’est pas une garantie absolue de ne jamais développer un cancer.

Les mesures de prévention pour réduire le risque de cancer du rein consistent principalement à adopter des habitudes saines et équilibrées.

Pour ce faire, il faut :

Symptômes

Les symptômes du cancer du rein arrivent généralement à un stade avancé de la maladie.

Il peut s’agir de :

    • sang dans les urines
    • douleur dans la région des reins
    • masse palpable dans le ventre

Des symptômes plus généraux sont également susceptibles de se manifester :

    • anémie
    • hypertension
    • fatigue sans raison apparente
    • fièvre ou sueurs nocturnes
    • sensation générale d’apathie
    • enflure des jambes et des chevilles
    • perte de poids inexpliquée

A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer du rein. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.

Dépistage et diagnostic

En savoir plus sur les examens de diagnostic d’un cancer du rein :

Les autres examens possibles sont :

Si une anomalie suspecte est repérée dans le rein, une biopsie sera réalisée pour en préciser la nature.

Traitements

Les traitements les plus fréquents en cas de cancer du rein sont :

    • l’opération chirurgicale
    • l’immunothérapie
    • les traitements ciblés

Une combinaison de plusieurs traitements est également possible. Le traitement dépendra du stade du cancer du rein, la présence de cancer dans un ou deux reins, le type de cancer et l’état général de la personne

Face à certaines formes particulières de cancers du rein, la chimiothérapie peut également être utilisée.

En savoir plus sur les traitements du cancer du rein :

LA QUALITÉ DE VIE
COMME PRIORITÉ

A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.

    • Priorité à court et à long terme lorsqu’on vise une guérison définitive
    • Priorité à court et moyen terme lorsque la maladie devient chronique
    • Priorité immédiate au stade des soins palliatifs, lorsque la maladie n’est plus contrôlable

Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver, le mieux possible, la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.

En savoir plus sur la fin de vie et les soins palliatifs

Effets secondaires

Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.

Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.

Les effets secondaires de la chirurgie

Comme la plaie chirurgicale d’une opération rénale se situe juste sous le diaphragme, il est souvent douloureux de respirer profondément dans les jours qui suivent l’opération. Un kinésithérapeute peut proposer des exercices pour améliorer la respiration.

Les effets secondaires de l’immunothérapie

Les effets secondaires les plus courants sont :

    • une sensation générale d’apathie
    • des frissons
    • une forte fièvre
    • des nausées, vomissements
    • une perturbation des fonctions hépatiques (foie) et rénales
    • une accumulation de liquide dans certains tissus de l’organisme

Le suivi médical permet de surveiller et de corriger les perturbations causées par ces traitements.

Les effets secondaires des traitements ciblés  

Les traitements ciblés ont pour particularité de s’attaquer aux cellules cancéreuses sans, normalement, endommager les cellules saines. Les effets secondaires sont donc habituellement moins nombreux que ceux de la chimiothérapie ou de la radiothérapie. Ils dépendent toutefois du médicament ou de l’association de médicaments utilisés ainsi que de l’état général du patient.

Les effets secondaires les plus courants sont :

    • des problèmes de peau comme des éruptions cutanées et le syndrome d’enflure douloureuse des mains et les pieds
    • la diarrhée
    • la fatigue
    • l’hypertension
    • les problèmes digestifs
    • la perte de poids
    • les douleurs musculaires et articulaires
    • les douleurs dans la bouche

En savoir plus sur les effets secondaires possibles de :

Le CSO, votre partenaire tout au long du traitement

Le “Coordinateur de Soins en Oncologie” est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.

Après les traitements

Suivi après la fin des traitements

Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.

Guérison ou rémission ?

Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.

Combien de temps faudra-t-il attendre ?

Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.

En chiffres

Le cancer du rein est le 10e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 512 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.

En 2022, 76220 cas de cancers, dont* 2076 cancers du rein (2,72%)
699 femmes pour 1377 hommes

Survie à 5 ans

Boys survival
Girls survival
78.4% ont survécu
21.6% sont décédés
78.8% ont survécu
21.2% sont décédés

Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.

Nombre de cancers du rein par an en Belgique

Cancer Fact Sheets, Registre du Cancer, Année d'incidence 2022, Bruxelles 2024, Belgique. Belgian Cancer Registry, Brussels.
FAQ
Questions fréquentes

Est-il possible de vivre avec un seul rein ?  

Oui, il est tout à fait possible de vivre avec un seul rein si celui-ci fonctionne normalement. Il est même possible de vivre avec seulement une partie d’un seul rein. Le tissu rénal restant peut parfois suffire à assurer la filtration du sang. Toutefois, il est alors très important de redoubler de vigilance afin de protéger ce rein ou morceau de rein restant. 

Que faire pour protéger le rein restant ? 

Si vous fumez, la première mesure est l’arrêt du tabac. Il est également recommandé de consulter un diététicien ou une diététicienne afin d’obtenir les conseils alimentaires adaptés (moins de protéines, moins de sel, moins de liquides, etc.)

Quand doit-on avoir recours à la dialyse ?  

Lorsque le ou les reins ne filtrent pas correctement le sang (insuffisance rénale), on doit avoir recours à un système de filtration externe du sang appelé dialyse. 

Quel est le nom du spécialiste des reins ? 

Le médecin spécialiste des reins est le néphrologue.