Découverte sur les mécanismes d’apparition des cancers de l’oesophage avec le Prof. Benjamin Beck
Retranscription
Un des grands défis dans les cancers de l’œsophage est leur détection précoce, nous dit le Prof. Benjamin Beck.
Heureusement, dans le cas des adénocarcinomes de l’œsophage, on observe une séquence évolutive identifiable chez certains patients. Il existe des lésions précancéreuses, des altérations qui prédisposent au développement d’un cancer. Toutefois, il reste extrêmement difficile de déterminer quels patients évolueront effectivement vers un cancer.
C’est là l’un des enjeux majeurs de notre recherche : identifier les lésions susceptibles de progresser, et déterminer à quel moment un patient doit bénéficier d’un suivi personnalisé. L’objectif est clair : pouvoir intervenir le plus tôt possible, avec un traitement adapté.
Pour les patients, nous cherchons à développer des stratégies thérapeutiques qui allient efficacité maximale, toxicité minimale et bénéfices durables.
Les cancers de l’œsophage, dans l’ensemble, restent parmi les plus redoutables : la survie à cinq ans y est malheureusement faible. Cela dit, la situation est très hétérogène. Certains cancers détectés précocement répondent très bien aux traitements, tandis que ceux diagnostiqués plus tardivement présentent des taux de survie bien plus faibles.
C’est pourquoi nous concentrons nos efforts sur le développement de nouveaux outils thérapeutiques. L’un des axes de notre laboratoire consiste à explorer des combinaisons de molécules – pas nécessairement nouvelles – mais dont l’association peut produire des effets remarquables. C’est dans cette direction que s’inscrit notre travail.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers les donateurs.
Il faut avoir conscience que la recherche de pointe a un coût élevé. Mais c’est aussi ce qui nous permet d’être compétitifs à l’échelle internationale. Lorsqu’on observe la liste des lauréats, on réalise à quel point les talents sont nombreux et brillants. Grâce aux dons, nous pouvons mener des projets prometteurs dans des domaines très variés.
De nombreux scientifiques venus du monde entier choisissent de travailler ici, en Belgique, notamment grâce au soutien de la Fondation contre le Cancer. Il est essentiel que chacun comprenne que ces dons sont réellement utiles. Je suis convaincu que, dans une pathologie ou une autre, cet argent contribuera demain à transformer la prise en charge des patients.
Prof. Benjamin Beck