La leucémie est un cancer se développant au niveau de la moëlle osseuse qui fabrique les cellules sanguines. Les globules blancs, globules rouges et les plaquettes y sont produits à partir de cellules souches. Lorsqu’il y a leucémie, il y a une surproduction de cellules immatures (cellules blastiques) qui ne se transforment pas en cellules sanguines. Elles envahissent la moelle osseuse puis la circulation.
Au fur et à mesure de l’avancement de la maladie, les cellules blastiques (appelées alors cellules leucémiques) prennent la place des cellules sanguines matures. Ceci peut engendrer un déficit en globules blancs et/ou en globules rouges et/ou en plaquettes.
Même si, dans la grande majorité des cas, il n’est pas possible de connaître la cause de la leucémie, certains facteurs de risque ont été identifiés.
La meilleure manière de se protéger contre la leucémie et de nombreux autres cancers est de ne pas commencer à fumer, d’arrêter de fumer et d’éviter tout contact avec le tabac fumé, inhalé ou chiqué.
Les travailleurs exposés aux produits chimiques comme le benzène ainsi qu’aux radiations doivent suivre les recommandations et les mesures de protections imposées. Comme le tabagisme amplifie encore la nocivité, ils devraient éviter, autant que possible, tout contact avec le tabac (tabagisme actif et passif).
Lors d’une leucémie aiguë, les symptômes apparaissent rapidement chez une personne qui, auparavant, se portait habituellement tout à fait bien. La leucémie aiguë peut commencer à se manifester par des phénomènes tels que :
Les symptômes les plus courants sont :
A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques à la leucémie. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.
En savoir plus sur les examens de diagnostic de la leucémie myéloïde aiguë (LMA) :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
En savoir plus sur la fin de vie et les soins palliatifs.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires à court ou à long terme. Ces effets secondaires sont très variables en fonction de la localisation du cancer et des traitements utilisés. Ils peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Si la chimiothérapie vise à détruire les cellules leucémiques, elle a aussi un impact sur les cellules sanguines saines. Lors du traitement, le nombre de plaquettes et les globules blancs diminue fortement. De ce fait, le patient est exposé à un risque important d’hémorragies et d’infections. C’est pour cette raison que les personnes atteintes de LMA reçoivent des antibiotiques. Elles auront aussi besoin de transfusions de globules rouges et de plaquettes tout au long de la chimiothérapie.
De plus, pour minimiser le risque d’infection, un isolement temporaire est souvent nécessaire. Cette période de grande fragilité dure généralement de 2 à 5 semaines.
La chimiothérapie peut également affecter la fertilité du patient ainsi que sa capacité à avoir un enfant. Les patients préoccupés par cette question doivent en parler à leur médecin avant le début du traitement.
Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.