Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un cancer de la peau très rare, mais particulièrement agressif. Il se développe au niveau des cellules de Merkel qui se trouvent dans l’épiderme ainsi que dans les follicules pileux, à proximité immédiate des nerfs sensoriels. En raison de cette association étroite entre cellules de Merkel et terminaisons nerveuses, les tumeurs qui les touchent sont dites “neuro endocrines”.
Ce type de cancer de la peau apparaît généralement au niveau des zones exposées au soleil, en particulier le visage, le cou ou les jambes et les bras.
Le CCM peut rapidement devenir invasif, de nouvelles masses peuvent se former sur la peau tout autour de la lésion initiale. Des cellules cancéreuses peuvent aussi s’échapper de la tumeur d’origine et s’installer dans d’autres organes, à distance, pour y former des métastases. Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses provenant du CCM. Elles doivent donc être traitées comme un carcinome à cellules de Merkel.
Il existe différents facteurs de risque qui semblent accroître l’apparition d’un carcinome à cellules de Merkel (CCM). L’exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil (UV naturels) et/ou des bancs solaires (UV artificiels) est clairement un facteur de risque. Une infection par le polyomavirus des cellules de Merkel (MCV) pourrait également jouer un rôle dans l’apparition de ce cancer.
Limiter son exposition aux rayons UV est le meilleur moyen de réduire le risque de cancer de la peau.
Tenez compte de l’indice UV. Appliquez les 3 conseils de base lorsque l’indice UV est supérieur à 3 (ombre, vêtements, crème).
Comme pour le mélanome, les mesures de prévention pour réduire le risque de CCM sont :
Vous faites partie d’un groupe à risques ? Votre peau présente des anomalies (bosses (nodules), taches suspectes, blessure qui ne guérit pas…) ? Parlez-en à votre médecin.
Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) se manifeste généralement sur les zones de la peau exposées au soleil, comme le visage, le cou, les bras et les jambes, mais il peut apparaître n’importe où sur le corps. Il se présente souvent d’abord sous la forme d’une petite bosse rose, rouge ou violette, généralement indolore. Parfois, la peau recouvrant la tumeur se fissure et saigne.
Ces tumeurs croissent rapidement et peuvent se propager sous forme de nouvelles bosses dans la peau environnante. Elles peuvent aussi atteindre les ganglions lymphatiques proches. Avec le temps, ceux-ci peuvent devenir suffisamment gros pour être visibles ou palpables.
Le carcinome à cellules de Merkel est rare et peut ressembler à de nombreux autres types de cancers de la peau plus courants ou à d’autres problèmes cutanés.
Il est crucial de faire examiner par un médecin toute masse, bosse ou tache nouvelle, croissante ou changeante sur votre peau dès que possible, afin d’en identifier la cause et de la traiter si nécessaire. Plus un cancer de la peau est détecté tôt, plus il est facile à traiter.
Les principaux traitements curatifs du carcinome à cellules de Merkel (CCM) sont :
N’hésitez jamais à interroger l’équipe soignante (médecins, infirmières et autres soignants) et à répéter vos questions si nécessaire, jusqu’à obtenir une réponse compréhensible. Construisez un véritable dialogue avec vos soignants. Cela vous permettra de prendre, de commun accord et en toute confiance, les meilleures décisions possibles.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires à court ou à long terme. Ces effets secondaires sont très variables en fonction de la localisation du cancer et des traitements utilisés. Ils peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. En effet, un cancer cutané est le signe que la peau a été globalement abîmée par les ultraviolets (UV). Il est donc tout à fait possible que d’autres cancers cutanés, identiques ou différents du premier, se développent à nouveau chez ces personnes. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel après la fin du traitement : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Lors des contrôles, le spécialiste examinera l’endroit où se situait le premier cancer et la cicatrice s’il a été traité par chirurgie, mais aussi l’ensemble de la peau, au minimum une fois par an. Il contrôlera également les aires ganglionnaires en les palpant.
En plus du contrôle par le spécialiste, il est souhaitable de surveiller soi-même attentivement sa peau, une fois tous les deux à trois mois, à la recherche d’éventuelles modifications. Il faut être attentif à :
Après un traitement pour un CCM, il faut être également attentif, à tout gonflement des ganglions, par exemple au niveau du cou et des aisselles. Si une ou plusieurs modifications apparaissent, il faut prendre rendez-vous sans attendre chez le médecin qui assure la surveillance.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.