On appelle tabagisme passif le fait d’inhaler involontairement la fumée du tabac présente dans l’air. Cette fumée provient de chaque bouffée exhalée par la personne qui fume, mais aussi directement de la cigarette lorsqu’elle se consume.
La fumée de tabac est nocive pour les fumeurs mais aussi pour les non-fumeurs qui y sont involontairement exposés. On estime que le tabagisme passif entraîne chaque année le décès de plusieurs dizaines de milliers d’adultes non-fumeurs dans l’Union européenne.
Parmi les maladies les plus graves, le tabagisme passif peut provoquer des cancers, notamment du poumon.
Plus de 50 études réalisées dans différents pays ont permis de prouver scientifiquement que le tabagisme passif augmentait le risque de cancer du poumon. Selon le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), le risque de développer un cancer du poumon augmente de :
Il existerait aussi un lien statistique entre le tabagisme passif et le cancer des sinus, du nasopharynx et du sein. Des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour évaluer ce risque.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le tabagisme passif est associé au développement de maladies chez l’enfant, avant la naissance (risques de prématurité, de retard du développement physique et pulmonaire, plus petit poids à la naissance, etc.) et après la naissance (risques de maladies respiratoires, de l’oreille, etc.). Le tabagisme passif constitue également un facteur de risque de mort subite du nourrisson.
La fumée de tabac contient plus de 7 000 substances chimiques (nicotine, monoxyde de carbone, agents irritants, etc.) dont au moins 69 sont cancérogènes (benzo(a)pyrènes, amines aromatiques et nitrosamines).
Aucun système de ventilation ou de filtrage de l’air ne permet de rendre la fumée de tabac inoffensive.