Un cancer de la thyroïde est composé d’une masse de cellules anormales (tumeur) qui se multiplient de façon anarchique.
Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine. Elles peuvent alors coloniser les ganglions lymphatiques et d’autres organes à proximité directe de la thyroïde, ou des organes à distance (cerveau, poumon, foie, os) pour y former des métastases. Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant de la tumeur thyroïdienne. Elles doivent donc être traitées comme un cancer de la tyroïde.
Le sexe, l’âge, les rayonnements ionisants, les antécédents familiaux sont les principaux facteurs de risque du cancer de la thyroïde.
A l’heure actuelle, outre les mesures de protection face aux radiations ionisantes, il n’existe aucun moyen connu de se protéger contre le cancer de la thyroïde. Certaines mesures de précautions peuvent toutefois être prises :
Il faut réduire autant que possible l’exposition aux radiations ionisantes comme les rayons X et les retombées radioactives. Les personnes travaillant dans des environnements exposés doivent utiliser les équipements de protection appropriés.
Pour augmenter ses chances de vivre longtemps et en bonne santé, il faut ne pas fumer, éviter les kilos superflus et la sédentarité, se protéger des rayons ultraviolets, limiter fortement la consommation d’alcool et privilégier une alimentation équilibrée riche en fruits, légumes, céréales complètes et faible en gras saturés ainsi qu’en sucres ajoutés. Pour l’assaisonnement, il est recommandé d’utiliser, en petite quantité, un sel de table enrichi à l’iode.
“En cas d’incident nucléaire impliquant un rejet d’iode radioactif, parmi les mesures de protection, la prise d’iode stable est efficace pour protéger la thyroïde. Protéger la thyroïde d’une contamination à l’iode radioactif est particulièrement important chez les enfants, afin d’éviter le développement à long terme de cancers. Pour être efficaces, ces comprimés doivent être utilisés au bon moment, quand les autorités compétentes recommandent de les prendre.
Les autorités belges préconisent, depuis 1999, aux personnes habitant à 20 km autour d’un site nucléaire, d’en disposer directement chez eux. Cette recommandation a été étendue en 2018, à l’ensemble des personnes et collectivités en charge d’enfants sur le territoire belge.
Dans les faits, cela signifie que tout Belge peut se rendre dans une pharmacie pour se voir remettre une boîte de comprimés d’iode. Ceux-ci peuvent être stockés à domicile et ont une durée de validité très longue.”
Source : Centredecrise.be
Les symptômes et leur rapidité d’apparition varient en fonction de la nature de la tumeur, de son volume et de sa localisation. Il est possible que les symptômes n’apparaissent qu’à un stade avancé.
Les symptômes les plus fréquents sont :
A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de la thyroïde. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.
Ce cancer ne fait pas l’objet d’un dépistage systématique dans la population générale.
En présence d’anomalies (symptômes), votre médecin peut demander des examens diagnostiques (prise de sang, imagerie médicale, etc.).
Si ces examens confirment la présence d’un cancer, ils seront complétés par un bilan d’extension pour préciser la nature exacte et l’étendue de la maladie. Ces informations sont indispensables pour déterminer les meilleurs traitements possibles.
En savoir plus sur les examens de diagnostic d’un cancer de la thyroïde :
Une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée établit au cas par cas la meilleure stratégie de traitement possible. Le choix des traitements dépend du type de cancer, de son degré de développement (stade), mais aussi de l’état de santé global de chaque personne.
En fonction du stade du cancer, les médecins peuvent faire appel à :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous devez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Plus d’info sur les effets secondaires des principaux traitements
Lorsque la thyroïde a été entièrement ou partiellement retirée (ou détruite), le corps ne produit plus du tout ou plus assez d’hormones thyroïdiennes essentielles au maintien de son métabolisme. On parle alors d’hypothyroïdie.
Les symptômes suivants peuvent subvenir :
Une hormonothérapie est alors prescrite pour remplacer les hormones normalement produites par la thyroïde. Ce traitement devra être pris à vie.
La prise d’hormones thyroïdiennes après un cancer de la thyroïde peut également ralentir la croissance d’éventuelles cellules cancéreuses restantes.
Le « Coordinateur de Soins en Oncologie » est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
Le cancer de la thyroïde est le 17e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 70 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.
Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.