Un cancer du cerveau (cancer primitif du cerveau), qui a donc son point de départ dans le cerveau, est composé d’une masse (tumeur) de cellules anormales qui se multiplient de façon anarchique.
Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine et envahir d’autres parties du cerveau. Elles peuvent aussi se propager à la moelle épinière. Les tumeurs du cerveau ou de la moelle épinière se propagent rarement en dehors du système nerveux central.
Des métastases en provenance d’un autre cancer (par ex. cancer du poumon, du sein, du côlon, etc.) peuvent se développer dans le cerveau. On parle alors de tumeurs cérébrales secondaires ou de métastases cérébrales. Il ne s’agit pas d’un cancer du cerveau et elles seront traitées comme leur cancer d’origine.
Chez les enfants, la plupart des cancers du cerveau sont des cancers primitifs. Chez les adultes par contre, il s’agit dans la majorité des cas de métastases. Nous n’aborderons ici que les tumeurs primitives du cerveau.
En savoir plus :
Un facteur de risque augmente la probabilité de développer un cancer. Mais il ne signifie pas automatiquement qu’un cancer se développera chez chacune des personnes présentant ce facteur de risque. Un cancer est habituellement le résultat à long terme d’un mélange de plusieurs facteurs de risque différents. N’hésitez pas à parler de votre situation particulière avec votre médecin traitant.
Si la cause exacte du cancer du cerveau n’est pas connue, plusieurs facteurs de risques ont été identifiés.
A l’heure actuelle, il n’existe aucun moyen connu de se protéger contre la plupart des tumeurs du cerveau. Certaines mesures de précautions peuvent toutefois être prises :
Il faut réduire autant que possible l’exposition aux radiations ionisantes comme les rayons X. Les personnes travaillant dans des environnements exposés doivent utiliser les équipements de protection appropriés.
Par contre, le risque des champs électromagnétiques n’est pas démontré (voir ci-dessous).
Pour augmenter ses chances de vivre longtemps et en bonne santé, il est important de ne pas fumer et d’éviter les espaces enfumés. Il est recommandé de privilégier une alimentation équilibrée riche en fruits, légumes, céréales complètes et faible en graisses saturées ainsi qu’en sucres ajoutés. Il est également recommandé d’éviter de consommer des viandes transformées et des charcuteries ou d’en limiter fortement la consommation. Il est aussi important de faire régulièrement de l’exercice physique.
Il est recommandé de limiter l’exposition, à la maison ou au travail, à des solvants, pesticides, produits pétroliers, dérivés du caoutchouc ou chlorure de vinyle. Si leur utilisation est nécessaire, il est important de porter les équipements de protection appropriés.
Si vous ou votre enfant pratiquez des activités à haut risque pour la tête, comme le cyclisme, l’équitation, la moto, le ski ou les sports extrêmes, il est important de porter un casque approprié.
Actuellement, les études qui évaluent le rôle des champs électromagnétiques, comme ceux générés par les lignes électriques ou l’utilisation des téléphones portables, ne montrent pas de risque accru de développer une tumeur cérébrale chez les adultes. Des études sont toujours en cours pour évaluer le risque éventuel à long terme.
En raison d’informations contradictoires concernant le risque chez les enfants, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter l’utilisation des téléphones portables par des enfants et encourage l’utilisation d’une oreillette mains libres pour les adultes et les enfants.
Les symptômes d’une tumeur cérébrale peuvent être généraux ou spécifiques.
Un symptôme général est causé par la pression engendrée par la tumeur sur le cerveau ou la moelle épinière. Les symptômes spécifiques sont causés par le mauvais fonctionnement d’une partie spécifique du cerveau dans laquelle la tumeur est localisée.
A noter que ces symptômes ne sont pas spécifiques aux tumeurs cérébrales. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Cependant, si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, leur persistance ou leur répétition, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
Ce cancer ne fait pas l’objet d’un dépistage systématique dans la population générale.
En présence d’anomalies (symptômes), votre médecin peut demander des examens diagnostiques (prise de sang, imagerie médicale, etc.).
Si ces examens confirment la présence d’un cancer, ils seront complétés par un bilan d’extension pour préciser la nature exacte et l’étendue de la maladie. Ces informations sont indispensables pour déterminer les meilleurs traitements possibles.
En savoir plus sur les examens de diagnostic d’un cancer du cerveau :
Une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée établit au cas par cas la meilleure stratégie de traitement possible. Le choix des traitements dépend du type de cancer, de son degré de développement (stade), mais aussi de l’état de santé global de chaque personne et, dans la mesure du possible, de ses préférences.
Il existe plusieurs types de traitements pouvant être appliqués séparément ou combinés entre eux.
Les traitements du cancer du cerveau dépendent :
Les traitements principaux sont :
Dans le cas d’une tumeur cérébrale de “bas grade” (à évolution lente), la chirurgie peut être le seul traitement nécessaire. S’il reste une tumeur visible après l’opération, un traitement complémentaire avec de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie peut être proposé pour éliminer les cellules tumorales restantes (traitements adjuvants).
Pour les tumeurs de “haut grade” (à évolution rapide), le traitement commence généralement par une intervention chirurgicale puis se poursuit avec une chimiothérapie et une radiothérapie.
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.
Toute intervention chirurgicale est délicate, particulièrement au niveau du cerveau. Même si les techniques chirurgicales pratiquées sont de plus en plus précises, notamment grâce à l’évolution de l’assistance par ordinateur et robot, certaines séquelles sont parfois inévitables. Celles-ci dépendent de la zone cérébrale touchée.
Parmi les séquelles les plus fréquentes, les patients peuvent éprouver des difficultés cognitives temporaires ou permanentes, telles que des problèmes de concentration, de mémoire et de résolution de problèmes.
Il peut aussi subsister des problèmes neurologiques comme des troubles de la parole, de la vision, de la coordination ou des mouvements.
Certains patients subissent des changements émotionnels, tels que la dépression, l’anxiété ou des fluctuations d’humeur.
Les épilepsies postopératoires sont également relativement fréquentes.
Pour de nombreuses séquelles des traitements médicamenteux et/ou de rééducation existent. Ils viseront à soulager, autant que possible, le patient et son entourage.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Plus d’info sur les effets secondaires sur les pages des traitements
Le “Coordinateur de Soins en Oncologie” est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
Le cancer du cerveau est le 20e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 692 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.
Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.
Même si les recherches n’indiquent pas de lien entre la consommation d’alcool et le risque de tumeurs au cerveau, l’alcool peut endommager le système nerveux central et provoquer bien d’autres troubles. C’est par ailleurs un facteur de risque avéré pour d’autres types de cancer (cancer du foie , cancer du pancréas , cancer du sein, ...)