Un cancer de l’ovaire est composé d’une masse (tumeur) de cellules anormales qui se multiplient de façon anarchique. Elle peut se développer au départ d’un seul ovaire ou des deux.
La tumeur peut s’étendre en surface ou en profondeur. En continuant sa progression, ce cancer peut envahir de proche en proche les organes voisins, comme le tissu qui tapisse la cavité abdominale (péritoine), l’utérus, les trompes de Fallope, l’autre ovaire, la vessie, le rectum.
Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine par les vaisseaux lymphatiques et envahir les ganglions, ou par les vaisseaux sanguins et coloniser d’autres organes à distance comme le poumon pour y former des métastases. Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses venant de l’ovaire. Elles doivent donc être traitées comme un cancer de l’ovaire.
En savoir plus :
Il existe différents facteurs de risque qui augmentent la fréquence du cancer de l’ovaire.
La recherche a montré que certains facteurs peuvent réduire le risque de développer un cancer de l’ovaire. Toutefois, il est important de discuter avec votre médecin des risques et des avantages potentiels de chacun de ces facteurs.
Les personnes qui ont pris des contraceptifs oraux pendant 3 ans ou plus sont 30 à 50% moins susceptibles de développer un cancer de l’ovaire. La diminution du risque peut durer 30 ans après l’arrêt de la prise de la pilule.
Plus une femme allaite longtemps après l’accouchement, plus le risque de développer un cancer de l’ovaire est faible.
Plus la personne a mené de grossesses à terme, plus son risque de cancer de l’ovaire est faible.
Pour les personnes présentant des mutations génétiques à haut risque (BRCA1, BRCA2) ou les gènes liés au syndrome de Lynch, les médecins recommandent souvent l’ablation des ovaires et des trompes de Fallope après avoir eu des enfants.
Au début de la maladie, les personnes ne présentent habituellement aucun symptôme particulier. C’est pourquoi les cancers de l’ovaire sont souvent diagnostiqués tardivement.
Les symptômes les plus fréquents sont :
En cas d’augmentation rapide du tour de taille après la ménopause, il est conseillé de consulter sans tarder son médecin traitant.
Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de l’ovaire. Ils peuvent être le signe d’autres problèmes de santé souvent bénins. Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, consultez votre médecin.
Une surveillance particulière peut être proposée aux femmes présentant un risque familial. Elle sera discutée au cas par cas avec le gynécologue.
En savoir plus sur les examens de diagnostic d’un cancer de l’ovaire :
En fonction du stade du cancer, les médecins peuvent faire appel à :
A tous les stades du traitement, la qualité de vie de la personne malade fait partie des priorités.
Dans tous les cas, l’équipe médicale met tout son savoir-faire pour préserver le mieux possible la qualité de vie, que ce soit à court, moyen ou long terme.
Le but d’un traitement est d’agir contre les cellules cancéreuses. Malheureusement, il peut aussi endommager des cellules saines et causer des effets secondaires. Ces effets secondaires sont très variables en fonction des traitements et d’une personne à l’autre.
Dans tous les cas, nous vous recommandons d’interroger votre médecin afin de savoir à quels effets secondaires vous pouvez vous attendre et à quoi vous devez faire attention.
Lorsque les 2 ovaires et l’utérus (hystérectomie) ont été retirés, une grossesse ultérieure n’est plus possible.
L’ovariectomie (ablation des ovaires) avant l’âge de la ménopause naturelle entraîne l’arrêt des règles et une ménopause brutale. Celle-ci s’accompagne d’effets secondaires plus ou moins intenses, comme des bouffées de chaleur, une sécheresse vaginale, une baisse de la libido, des sueurs nocturnes, une prise de poids, des troubles de l’humeur, de l’insomnie, des troubles cutanés, etc.
Dans certains cas, un traitement substitutif hormonal peut être prescrit pour contrôler ces effets secondaires de la ménopause.
Si la patiente est en âge de procréer et souhaite conserver cette possibilité, une congélation des ovocytes avant l’intervention chirurgicale peut permettre de pallier l’infertilité que cette intervention entraîne, pour autant que l’utérus n’ait pas été enlevé lors de l’opération.
En savoir plus sur les effets secondaires possibles de :
Le “Coordinateur de Soins en Oncologie” est un infirmier ou une infirmière spécialisée qui sera votre personne de contact privilégiée tout au long des traitements. Il ou elle fait partie intégrante de votre équipe soignante, assiste à toutes les réunions vous concernant et coordonne tous vos rendez-vous. Votre CSO est facilement joignable, par téléphone ou par mail, pour répondre à vos questions.
Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.
Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.
Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.
Le cancer de l’ovaire est le 21e cancer le plus fréquent en Belgique.
En 2021, 602 personnes sont décédées de ce cancer en Belgique.
Les chiffres présentés sont des moyennes. Le pronostic individuel dépend notamment du stade du cancer.