C’est aujourd’hui une certitude, l’alimentation joue un rôle dans le développement de certains cancers. En effet, de nombreuses études ont identifié des facteurs nutritionnels qui augmentent le risque de déclencher un cancer. Si des inconnues existent encore sur le rôle exact de certains d’entre eux, les preuves sont suffisantes pour adapter nos menus.
Comme vous le verrez, il s’agit surtout d’équilibre et de bon sens. Puisque nous avons la main sur notre alimentation, faisons-en une alliée pour rester en bonne santé !
Pour favoriser la bonne santé, il est conseillé d’adopter quelques bonnes habitudes alimentaires au quotidien :
La prévention du cancer met de plus en plus l’accent sur le “plaisir de manger”. Dans le calme, à table, nous sommes plus attirés par les aliments sains que nous prenons plaisir à déguster.
La convivialité d’un repas partagé fait aussi partie des plaisirs de la vie. Lorsque nous nous retrouvons autour de la table avec nos proches, nos amis, nous profitons de plats cuisinés avec soin. Nous prenons le temps de savourer, nous discutons agréablement et tissons des liens.
Les aliments issus du monde végétal sont riches en fibres et contiennent de nombreux micronutriments précieux pour notre santé.
Les études montrent que la consommation de fibres végétales est associée à une diminution du risque de cancer du gros intestin. Les fruits et légumes permettent quant à eux de prévenir la survenue des cancers aérodigestifs (bouche, pharynx, larynx, nasopharynx, œsophage, poumon, estomac et côlon-rectum).
Les légumes et les fruits nous aident aussi à atteindre ou à maintenir un poids de forme, ce qui est une autre bonne raison d’en consommer.
La consommation de viande rouge, de viande préparée et de charcuterie augmente le risque de cancer colorectal (du gros intestin). Ce cancer fait partie du top 3 des cancers les plus fréquents en Belgique, tant chez les hommes que chez les femmes. Les viandes préparées ont également une influence probable sur le risque de cancer de l’estomac.
Qu’est ce-ce que la viande rouge ?
Il s’agit de toutes les viandes à l’exception des volailles. Cela comprend les viandes de bœuf, veau, porc, agneau, gibier, cheval, etc.
Pourquoi les viandes transformées sont-elles déconseillées ?
Les hachés et les charcuteries sont encore plus déconseillées que les viandes rouges. Cela tient au fait qu’elles contiennent plus de substances cancérigènes comme le sel et les nitrites. Ceux-ci sont ajoutés lors de leur préparation. Pour notre santé, il est donc conseillé d’éviter de consommer de la charcuterie, du jambon, du pâté, du salami, de la saucisse, de la viande hachée, etc. Ce qui veut dire aussi éviter, dans la mesure du possible, les fast-foods et les plats préparés.
Pourquoi faut-il faire attention au mode de cuisson ?
Le mode de cuisson joue un rôle dans la formation de substances cancérigènes. Cela concerne aussi bien la viande rouge que le poisson ou la volaille. C’est le cas des techniques de fumage ou des modes de cuisson à plus de 200°. Il est donc déconseillé, autant que possible, de rôtir, frire ou cuire au barbecue. Idéalement, il faut aussi éviter au maximum de manger des zones brun foncé ou brûlées.
Un petit conseil : ajoutez des herbes et épices comme l’ail et le romarin, à vos cuissons et accompagnez les viandes de beaucoup de légumes.
Toute consommation d’alcool a un impact sur la santé en général. L’alcool joue aussi un rôle avéré dans le déclenchement de plusieurs cancers dont celui du foie. Il est donc fortement conseillé de limiter sa consommation.
Les boissons sucrées sont également fortement déconseillées. Elles favorisent le surpoids.
Pour limiter les risques de cancer, il est conseillé de maintenir son poids dans des limites où il n’expose pas à des problèmes de santé.
En plus de manger sainement, n’oublions pas aussi de bouger le plus possible ! Les études conseillent d’essayer de s’activer au moins 30 minutes par jour par tranches de 10 minutes minimum. Entre ces sessions, il est bon aussi de changer régulièrement de position.
Voici quelques astuces :
L’objectif idéal selon l’OMS : minimum 10 000 pas par jour !
Les cancers sont des maladies multifactorielles. Cela signifie que plusieurs facteurs influent sur le risque de développer un cancer. Un mode de vie sain, n’est pas une garantie absolue pour éviter un cancer, mais il augmente les chances de vivre longtemps et en bonne santé.
Certains cancers pourraient être évités en modifiant l’alimentation, en augmentant le niveau d’activité physique et en maintenant un poids optimal.
Mais beaucoup de mythes circulent autour de l’alimentation. Á force de surinformation, on se retrouve parfois un peu perdu. Entre vérités et idées reçues, un point s’impose.
FAUX : malgré les nombreux bienfaits qu’on leur prête, il n’existe aucune preuve que les oméga-3 apportent une quelconque protection contre le cancer.
VRAI : le caractère ‘bio’ des aliments n’a pas d’influence démontrée sur le risque de cancer.
VRAI : l’allaitement est très favorable à la santé de la maman comme du bébé. Il peut aider à réduire le risque de cancer et d’autres maladies pour tous les deux.
VRAI : une consommation fréquente de boissons brûlantes augmenterait légèrement le risque de cancer de l’œsophage. Le café et le thé en eux-mêmes n’augmentent pas le risque, mais c’est bien la température de la boisson qui pose problème si elle est supérieure à 65°.
FAUX : le seul moyen d’éviter les risques de cancers liés à l’alcool, c’est l’abstinence complète.
En savoir plus sur les mesures de prévention liées à l’alcool
PAS ENCORE PROUVE SCIENTIFIQUEMENT : l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC) de l’OMS s’est récemment penchée sur le degré de danger que peut représenter l’aspartame. Les experts ont conclu que l’édulcorant était ‘peut-être cancérigène pour l’homme’, le classant dans le Groupe 2B. Cependant, la dose quotidienne considérée comme sûre reste inchangée. L’Apport Journalier Admissible (AJA) reste fixé à 40 mg/kg de poids corporel par jour.
Le Service Public Fédéral (SPF) Santé publique souligne que la classification de l’OMS indique qu’une substance peut-être cancérigène, mais ne fournit pas d’informations sur le risque de développer un cancer à un niveau d’exposition donné.
VRAI et FAUX : il n’existe aucun lien entre la consommation d’huiles végétales et le risque de cancer. Par contre, elles exercent une influence sur le surpoids, lié à un risque accru de certains cancers.
FAUX : des études ont permis d’établir que la consommation de soja n’augmente pas le risque de cancer du sein.
FAUX : le cancer est une maladie causée par plusieurs facteurs. Il est donc impossible de le prévenir en ne jouant que sur l’alimentation, comme par exemple en mangeant des soi-disant “superaliments”.
VRAI : la consommation excessive de sel et d’aliments salés augmente probablement le risque de cancer de l’estomac. Une forte concentration en sel agit comme une substance mordante et attaque la muqueuse de l’estomac.
FAUX : le four à micro-ondes apporte un confort et un progrès appréciables. L’inquiétude de certains consommateurs est due à une désinformation : elle est sans fondement.
VRAI et FAUX : un certain nombre de substances chimiques peuvent être toxiques, voire potentiellement cancérigènes. Or, certaines d’entre elles sont utilisées dans l’industrie alimentaire, que ce soit au moment de la production des aliments, de leur conditionnement ou en vue de leur assurer une bonne conservation. Le seuil maximal de traces/substances chimiques présentes dans l’alimentation humaine est déterminé par la loi. Il permet d’exclure ou de limiter au maximum tout risque de toxicité ou d’effet cancérigène.
VRAI et FAUX : il ne faut pas compter sur eux. Il vaut mieux essayer de trouver les éléments nutritifs dont nous avons besoin uniquement dans les aliments. La Fondation contre le Cancer recommande de ne recourir aux compléments alimentaires que sur avis médical.
Certains compléments alimentaires (ail, aloé vera, antioxydants, curcuma, thé vert, vitamines B, etc.) peuvent être conseillés pour les malades atteints du cancer. Attention toutefois, d’autres sont à proscrire.
Découvrez en plus sur les compléments alimentaires ci-dessous.
FAUX : le surpoids, une alimentation déséquilibrée et un manque d’activité physique joueraient un rôle dans l’apparition d’environ 20% des cancers. Soit une proportion quasi identique au tabac.
VRAI : un lien semble solidement établi entre le tour de taille et le risque de cancer colorectal.
Découvrez ici les compléments les plus fréquemment utilisés ainsi que les précautions, avantages et inconvénients liés à leur usage :